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samedi 7 août 2021

Dinaly n'a pas annoncé les sanctions qui circulent dans les réseaux sociaux

 

Dinaly

Dinaly n’a pas annoncé des sanctions contre les artistes aux chansons qui promeuvent la dépravation des mœurs. Suite à notre article sur l’intervention de l’artiste Mani Bella invitant la Sonacam à s’attendre aux procès de la part de ceux que le Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam aura mis sur le banc des accusés, Dinaly, la Présidente de ce Comité a tenu à préciser sa position sur le sujet auprès de notre rédaction. Dinaly dément avoir annoncé des sanctions contre les artistes et a fait parvenir à notre rédaction par Whatsapp son intervention diffusées à la LTM la chaine télé de son groupe médiatique et à la CRTV la chaine.

Un Comité d’éthique plus regardant à l’avenir

Il en ressort qu’une certaine page Facebook, « Le 4ème pouvoir » pour ne pas la nommer a pondu aux internautes un gros mensonge. Du Fakenews plutôt. Si ce comité a bel et bien parlé de comportements déviants de la part de certains artistes, il n’était en rien question de leurs créations artistiques mais plutôt de leurs interventions dans les médias, des propos qu’ils tiennent en publics parfois contre les autorités et contre des collègues. Non Dinaly en tant que présidente du Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam n’a pas indexé la qualité, certes pour beaucoup douteuse et insipide, des productions des œuvres de l’esprit au Cameroun.

Du moins pas pour le moment car dans la même réponse qu’elle a faite à notre rédaction, Dinaly pense que le Comité « devra se pencher sur ce phénomène de dépravation des mœurs qu’on observe de plus en plus dans nos œuvres musicales qui mettent à mal la jeunesse camerounaise » lors des prochaines sessions du Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam. Sûrement une des nombreuses voies à suivre pour discipliner les artistes musiciens. Cependant la recherche du buzz est si tenace en ce moment au Cameroun que l’on se pose la question de savoir comment le Comité de la Sonacam dirigé par l’artiste Dinaly va s’y prendre pour réussir là où avant lui le regretté Pr. Mendo Ze, encore directeur général de la CRTV, a échoué en ayant raison face à l’histoire ce jour.

Jacob Desvarieux est décédé ce 30 juillet à l’hôpital des Abymes de Pointe-à-pitre en Guadeloupe

 

Jacob Desvarieux

Jacob Desvarieux et Pierre-Edouard Decimus créent le groupe Kassav’ en 1979. Le groupe a très vite rassemblé des noms qui des années après seront bien connus dans le monde entier pour avoir révolutionné la musique antillaise. Il s’agit de sa désormais veuve Jocelyne Béroad entré dans le groupe en 1980, Jean-Philippe Marthely, Jean Claude Naimro, Patrick Saint-Eloi emporté par un cancer en 2010. Kassav’ est le premier groupe noir à jouer en Russie.

Après Manu Dibango mort le 24 mars 2020 (Lire un article sur son décès), Mory Kanté mort le 22 mai 2020, un autre monument de la musique noire vient de quitter la scène les armes aux mains. Jacob Desvarieux est décédé à Pointe-à-pitre en Guadeloupe. Mort des suites de Covid-19. Il a offert à l’Humanité toute entière un grand héritage dans les arts et la culture. Son énergie et sa créativité étaient débordantes. Technicien de studio avant la création de Kassav’, il va finir ingénieur de son, auteur, compositeur, arrangeur, producteur et chanteur. La nouvelle de sa mort n’a pas beaucoup surpris ceux qui savent que la Covid-19 ne pardonne pas qui est greffé de rein. Jacob Desvarieux le savait, lui.

Jacob Desvarieux de la gloire à la gloire

C’est pour cela qu’il a vite couru à l’hôpital des Abymes le 12 juillet dernier après s’être rendu compte avoir contracté le virus à couronnes. Il savait sa santé fragile depuis 2010 lorsqu’il avait confié à la presse « si je ne trouvais pas une greffe de rein, j’allais vivre très difficilement jusqu’à la fin de mes jours, voire mourir ». Pour le sauver cette fois-ci, les médecins l’ont plongé dans un coma artificiel afin de lui faire des soins beaucoup plus élaborés. Mais c’est le Coronas virus qui fut une fois de plus le plus fort. Beaucoup de message fusent de partout dans le monde pour saluer l’apport culturel de ce monument, véritable légende qui a marqué de son vivant des générations entières. « Les Antilles, l’Afrique et la musique perdent l’un de ses plus grands ambassadeurs », a posté la star africaine Youssour Ndour.

En très peu de temps Jacob Desvarieux a pris une place prépondérante dans l’archétype des êtres sur cette terre. Pour certains même, il était immortel. Mais ne dit-on pas que certains artistes doublent leur gloire par leur mort ? Ou encore qu’un artiste ne meurt jamais ? Le père de Yélélé, album sorti en 1984 avec Decimus, est allé rejoindre ses pairs chez la muse divine et laisse ainsi la place à un autre de continuer à donner de la joie aux humains. Kassav’ c’est 80 albums de groupe et en solo. Desvarieux c’est des collaborations célèbres avec anciens et nouveaux : « Laisse parler les gens » avec Jocelyne Labille, Cheela et Passy, « Ma rivale » avec Lynnsha et Lady Sweety. Pour ne citer que ceux-là. Que la terre lui soit légère.