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mercredi 23 octobre 2019

Le Trésor public camerounais va bientôt remplacer les banques dans les paiements des agents publics

Les cartes du Trésor public octroyant la possibilité à l'agent public de l'Etat de retirer son salaire seront bientôt en circulation au Cameroun. La réflexion contre le pillage de la fortune publique ouvrira « dans un proche avenir » une autre voie royale pour la santé financière de notre économie. Dans son souci d’assainir son fichier solde de l’Etat, le Cameroun a mis en place des programmes de dématérialisation de ses opérations financières, plus ou moins ambitieuses.

 On est passé depuis par les opérations ANTILOPE, SIGIPES 1 et 2, Comptage physique du personnel de l’Etat, Virement bancaire individualisé. Le COPPE a permis l’économie budgétaire de 30 milliards de FCFA par an, le comptage physique du personnel de l’Etat qui aurait permis, au dire du gouvernement camerounais, de la maîtrise de la masse salariale de l’Etat. Après le COPPE est venu le Systac, le système de télé-compensation en Afrique centrale, qui a mis fin au système de virement bancaire groupé. A partir de ce mois d’octobre 2019, le bon de caisse, cet imprimé qui était fabriqué en France disparaît au profit du paiement bancaire par la biométrie. Une économie de 320 millions de FCFA par mois. Devant la presse ce 21 octobre, le Directeur de la comptabilité publique au ministère des Finances, Achille Nestor Basahag, dévoile une autre mutation dans la lutte. Le trésor public camerounais va agir comme une banque à travers l’introduction des cartes pour la perception des salaires des fonctionnaires.

Un Trésor public stratégique

« Il n’est pas impossible que dans un proche avenir, nous puissions désormais charger les salaires des agents dans leur carte avec des terminaux installés à différents postes comptables du Trésor. C’est la cible vers laquelle nous sommes en train de cheminer. Elle sera dématérialisée par l’introduction de la monétique comme moyen de paiement des salariés de l’État ».

Ce qui suppose que le Cameroun cessera bientôt de payer ses fonctionnaires dans  ... https://www.saimondy.net/2019/10/22/le-tresor-public-du-cameroun-se-prepare-deja-a-remplacer-les-banques-classiques/

Le Cameroun dématérialise les bons de caisse et économise 320 millions de FCFA par mois

L’imprimé du bon de caisse du Cameroun était fait en France depuis l’indépendance. Un grand marché de 320 millions de FCFA qui ne sera plus avec le passage à la biométrie dans le paiement du solde des agents de l’Etat... https://www.saimondy.net/2019/10/22/bon-de-caisse-le-cameroun-passe-a-la-biometrie-et-economise-de-largent/

Les Etats-Unis sont perdants dans le Grand Dialogue National du Cameroun


La tenue du Grand Dialogue National (GDN) est applaudie par la majorité des observateurs et demandeurs d’une causerie entre Camerounais. En attendant l’implémentation des recommandations par l’exécutif. Des étrangers qui partout se défendent ne pas avoir intérêt dans cette crise sociopolitique, appellent pourtant à un nouveau dialogue national inclusif. Le premier dialogue semble ne pas leur avoir offert le Cameroun à croquer. Le GDN a eu lieu du 30 novembre au 4 octobre 2019. Les fils et filles du pays de Douala Manga Bell se sont parlés et se sont écoutés sous la présidence du Premier ministre Dion Nguté, la seconde personnalité de l’Etat. Il s’est appuyé sur le discours initiateur du 10 novembre du Président Paul Biya. Des recommandations y ont été faites pour un Cameroun apaisé et moderne. La teneur des débats et la levée du tabou autour du Fédéralisme ont été salués. Les élus du peuple, certains leaders politiques, sociaux, régionaux, villageois, des séparatistes et fédéralistes y ont pris part.

On pourrait cependant regretter l’absence de certains financiers et leaders en prison. Mais on sait que ces derniers ont eu les leurs dans la salle. Depuis la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, des mots d’ordre venant d’eux sont sur la place publique. Le but du Grand Dialogue National reste la pacification des deux territoires anciennement sous tutelle britannique qui se présentent plus ou moins séparatistes ou fédéraliste, mais beaucoup plus autonomistes. L’Article 62 de la Constitution du Cameroun a semblé être la fumée blanche à la colline de Nkol Nyada, au Palais des Congrès. « La décentralisation » est la voie, entend-on dire. Pourtant, quelques officiels des Etats-Unis et de l’Union européenne ont pris sur eux de faire du Grand Dialogue National un non-événement. Seulement en politique, tout comme en diplomatie, il n’y a pas d’action sans intérêt.

Un morceau du Cameroun national à tous les prix

La réciprocité n’occasionnerait-elle pas un incident diplomatique ? Les Etats-Unis ou pour ne pas créer d’amalgame, quelques personnalités américaines, conscientes de n’avoir pas réussi à imposer au Président Paul Biya la destination qu’elles avaient tracée, se battent comme diables pour vendre aux Camerounais leur Plan : il faut absolument que le Cameroun ait son Marcoussis ivoirien. Il faut que le Président soit face à face aux rebelles. Il faut que la division du Cameroun soit le seul sujet à l’ordre du jour, au moins le partage des postes de souveraineté. Tout semble à présent être une option. Y compris l’enterrement des personnes vivantes et le meurtre de Florence Ayafor, cette femme décapitée par les séparatistes et dont la vidéo publiée le 5 octobre a levé le poil de ceux qui sont encore restés Humains.

Encore plus d’horreur pour justifier l’inutilité de « leur Grand Dialogue National ». Un meurtre clairement commandité pour apprendre au monde et à l’international que ce n’est pas encore fini, que le pouvoir en place n’a pas discuté avec de bonnes personnes, qu’il faut deux parties et une médiation extérieure, sûrement américaine ou union européenne. La petite accalmie et l’essoufflement manifeste des velléités sécessionnistes ne doivent être tolérés. Mais de telles horreurs nous apprennent plutôt que le camp d’en face n’a pas d’argument juridique favorable. On est simplement en face de terroristes qui ont fini par comprendre que le combat est long, stratégique et le complot presque toujours voué à l’échec. On ne soumet pas un peuple seulement par l’horreur. Voici pourquoi la suspension de Facebook dans ces régions avaient fait un buzz mondial, tout comme la loi sur le terrorisme est combattue par cette même communauté internationale du crime organisée.

Les origines nationales contre les identités coloniales

Ce qui se joue au Cameroun est une savante manipulation qui mènerait le Cameroun au chaos si le coup d’arrêt ne vient à temps. Peu importe le dialogue ou toute autre offre du Président Paul Biya, les séparatistes ne reculeront pas tant qu’ils n’auront réussi à offrir un bout du Cameroun à leurs financiers. Chaque fois qu’un problème sera résolu, un autre sera sur la table. C’est ainsi la logique du chaos lent. Le statut spécial semble pourtant être réconciliateur. Mais il n’offre pas un Etat à gouverner dans son domaine Affaires étrangères, militaire et souveraineté. Les financiers veulent quant à eux le sous-sol du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des terres arables, un domaine d’essai nucléaire, une source d’eau douce mais non une simple autonomie pour la « Communauté anglophone » qui reste le cadet de leur souci.

Les autorités traditionnelles du Sud-Ouest ont sonné le glas d’un Etat qui regrouperait leurs populations avec celles du Nord-Ouest. Pour ces autorités, le Sud-Ouest est Sawa, alors que le Nord-Ouest est Grassfield (Ouest, Noun et Nord-Ouest). Ils se disent Camerounais de la République du Cameroun. Et c’est ici que les origines prennent à contre-pied les identités coloniales. Et c’est aussi ici que l’on comprendrait le rapprochement de ces partis politiques  qui se font du Mercatos en bons amis. La crise sociopolitique au Cameroun est aussi identitaire. Malheureusement au détriment de la République. Le besoin d’autonomie, la soif du pouvoir et des ambitions démesurées pourraient-ils un jour expliquer le choix que certains ont fait de pactiser avec des étrangers pour fragiliser et découper une fois de plus l’antre de la mère patrie ? L’histoire nous en dira surement mot un jour.

https://www.saimondy.net/2019/10/16/pourquoi-faire-du-grand-dialogue-national-un-non-evenement-marquant/

Le Cameroun a mis 3 milliards de FCFA dans la cagnotte du Fonds mondial

Le Président Paul Biya a représenté le Cameroun à la 6ème conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. https://www.saimondy.net/2019/10/10/fonds-mondial-le-cameroun-met-3-milliards-de-fcfa-dans-la-cagnotte/

mercredi 9 octobre 2019

Conférences-débats sur la réformes du Franc CFA à Paris dès le 14 octobre

Pour parler du Franc CFA, la monnaie utilisée dans 14 pays d’Afrique, il faut être à Science Po Paris le 14 octobre prochain. Quelle incongruité ! Face à l’économiste Togolais Kako Nubukpo anti-Franc CFA, le Franco-Béninois Lionel Nzinzou pour qui cette monnaie coloniale est une chance pour l’Afrique en 2019. En somme, la France, au travers du Conseil Présidentiel Pour l’Afrique (CPA) mis sur pied par Emmanuel Macron en 2017, va offrir en spectacle les enfants d’un même continent qui vont s’étriper à son autel des sacrifices. L’un défendra les intérêts de sa mère patrie, l’autre les intérêts de son maître en Afrique. Des voix panafricaines se lèvent pour dénoncer le masochisme paternaliste de la France. Elles disent ne pas demander à la France une réforme, mais la fin de l’existence de cette « monnaie coloniale ».

L’influence de la France a baissé en Afrique. Elle n’y occupe plus que la 5ème place dans les affaires. L’Allemagne, la Chine, l’Inde et la Turquie l’ont relégué en classe inférieure. Mais beaucoup plus, c’est son arrogance qui lui a donné des œillets. Elle n’y avait cessé d’agir comme en terrain conquis. Conscient du réveil du plus vaste et potentiellement le plus riche continent au monde, Emmanuel Macron a vite fait de créer un cabinet pour le conseiller sur les Affaires africaines. Pour se départir de la sémantique « Monsieur Afrique de l’Elysée », il l’a nommé Conseil Présidentiel pour l’Afrique (CPA). Une nouvelle France-Afrique (Françafrique 2.0. Elle est composé de franco-Africains. A sa tête, un coordonnateur, le Béninois Wilfrid Lauriano do Rego. C’est ce Conseil qui, face à la perte d’influence politique et économique de la France sur le continent, l’a conseillé de multiplier les actions et les discours en faveur de l’Afrique et de sa diaspora.

Sauver le Franc CFA pour quel intérêt ?

On a connu le 27 août 2019 sa rencontre avec 400 Français d’origine africaine qualifiés pompeusement de « diaspora africaine ». Ce conseil a façonné son discours à la Conférence des ambassadeurs à l’Élysée. On y a vu Emmanuel Macron insister sur le fait que les stratégies françaises doivent désormais se « concevoir avec nos partenaires africains » et être portées « avec eux et pour eux ». Macron a expliqué aux représentants de la diplomatie française qu’ « une relation avec l’Afrique basée sur un sentiment ou parfois des réalités d’asymétrie » n’était plus d’actualité. Une lapalissade énoncée en mondovision par le Président de la France résume tout : « Nous sommes en train de vivre la fin de l’hégémonie occidentale sur le monde ».

Commencent-ils enfin à comprendre ? Pour Jean-Claude Félix-Tchicaya, chercheur pour l’Institut de prospective et sécurité en Europe (IPSE), « Emmanuel Macron renouvelle les visions et on sent que son discours à Ouagadougou a évolué. Mais il faut que les paroles soient suivies d’actes ». La CPA ou la boîte à idées de Macron vient de le conseiller des débats autour de la réforme du Franc CFA. Alors que les enfants du continent futur du monde réfléchissent sur leur avenir monétaire, la France, tout comme Agrippine, s’agrippe au pouvoir et refuse de lâcher la source de son rayonnement. On sait ce qui était arrivé à celle qui voulait diriger Rome au moyen de son fils Néron. Pour ne pas se poser de vraies questions, Lionel Zinsou, économiste Franco-Béninois et ancien ministre du Bénin, membre du premier cercle d’Emmanuel Macron, tente de nous faire avaler la couleuvre. Pour lui, le Président Macron veut « changer les codes, balancer les clichés pour ne plus vivre avec les oripeaux du colonialisme, du néocolonialisme ou de l’anticolonialisme.

La poudre de perlimpinpin

Il faut cesser d’être dans un rapport hégémonique vis-à-vis de l’Afrique. C’est complètement dépassé ». Que du réchauffé ! Pour lui répondre, nos regards se sont tournés vers les aspirations des Africains pour qui, la réforme n’est que de la « poudre de perlimpinpin ». On ne réforme par ce qui est mort ou dont on a en horreur l’existence. Dans sa logique d’organiser une série de débats afin de recueillir des propositions de réforme du Franc CFA, le Conseil Présidentiel pour l’Afrique de Emmanuel Macron, aurait auditionné à huis clos dans les locaux de l’Agence Française de Développement (AFD), à Paris, l’économiste togolais Kako Nubukpo, selon le site du journal Jeune Afrique. Son nom est cité parmi ceux qui ont jeté la monnaie Franc CFA au feu. Pour ce dernier, comme pour la majorité des Africains en ce jour, le Franc CFA est une monnaie de « servitude ».

Le 14 octobre, la CPA sera donc à Science Po Paris pour la première conférence-débat sur la réforme du Franc CFA. On ne cessera jamais de se poser la question à savoir pourquoi celui qui jure n’avoir aucun intérêt dans cette monnaie fait-il autant pour qu’elle ne lui échappe pas. Mais aussi comment et pourquoi elle réussit à faire des débats sur la réforme d’une monnaie étrangère et dont elle nie publiquement la propriété. Si cela se passe en France à chaque fois, alors le Franc CFA est-il la monnaie des pays d’Afrique francophone ? Ainsi, tout porte à croire que le schéma colonial, celui de la servitude monétaire et du nazisme monétaire n’a jamais cessé dans les rapports entre la France et ses anciennes colonies ou Etats sous tutelle.

Cameroun : au nom de la Paix, les victimes n'ont-il plus droit à la justice ?

Au nom de la paix, il n’y a pas eu au Grand Dialogue National un seul témoignage des victimes des séparatistes. Pour cette paix, on a tout passé par pertes et profits. On a omis, volontairement ou non, de mettre en place une commission justice et réconciliation. La soif d’en finir et de passer à autre chose n’est-elle pas en train de libérer les démons de la perte de la nation ? Les victimes des séparatistes et des discours irresponsables de certains acteurs politiques ont été oubliées. Des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest réclament justice et réparations. Mais pas seulement. Aussi, celles qui se sont vues prendre à partie dans les réseaux sociaux.

Le Président de la République du Cameroun, Monsieur Paul Biya, vient de libérer près de 500 individus en une seule semaine. Ceux arrêtés dans le cadre de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et ceux qui se sont illustrés en essayant d’installer une crise post-électorale dans le pays. L’avenir seul nous dira si ces actes politiques du chef de l’Etat ont réussi à calmer des esprits. D’autant plus que les guerres naissent dans les esprits, et c’est dans les esprits qu’il faut les tuer.

La paix sans les victimes.

On sait que pour beaucoup de libérés, la propagande négative contre l’Etat, les institutions et le Gouvernement est était le commerce politique et idéologique idéal pour se faire une renommée. Dans toute cette lutte d’influence, de légitimité ou de reconnaissance, les membres de certaines familles, parfois apolitiques, sont décapités. Aussi, les époux et épouses sont tués, les chefs de familles sont brûlés vifs. Ces victimes directement tombées sur le champ de batailles des éléphants de la piste vers le pouvoir, entraînent avec elles celles qui se signaleront avec le temps. Celles que l’on peut classer ce jour aux dommages collatéraux. Depuis la fin du Grand Dialogue National initié par le Président Paul Biya dans son discours du 10 septembre et qui a pris fin le 4 octobre, le climat politique a changé.

L’objectif qu’est la paix se poursuit.Si l’on prend en compte la joie, les discours, les attitudes, après les arrêts de poursuites judiciaires ordonnés par le Président Paul Biya le 3 et 4 octobre 2019. Tout est donc bien dans le meilleur du Cameroun. Mais si tout est autorisé pour apaiser la masse, tout n’est pas utile. Les victimes ont besoin de justice pour se réparer. Des séparatistes ont été libérés, les auteurs des troubles à l’ordre public aussi, de même que ceux qui ont des discours violents dans les réseaux sociaux et dans les médias. Leur état d’esprit reste pourtant toujours inquiétant. Le discours des séparatistes à la plénière du Grand Dialogue National peut tromper.

Côté sombre

Si les gestes d’apaisement dans le sens du Chef de l’Etat continuent, ça craint de voir ce pays ignorer la douleur des victimes. Il pourrait devenir un Etat où la paix peut être placée au-dessus de la justice et des réparations, dans lequel les futurs bourreaux auront la jurisprudence du Grand Dialogue National pour défense. Les 3000 morts au NOSO pourront-ils recouvrer la paix sans la justice ? A présent au Cameroun, il y a risque de décapiter impunément, brûler et violer sans être condamné. Peut-on intensifier impunément la violence, la haine, le tribalisme, semer la mort dans un Etat qui se respecte et être sauvé par un GDN ? Vers qui se tourner si notre bourreau peut être élargi au nom des raisons politiques ? Cependant, a-t-on le droit, au nom de la paix, de renier le besoin de justice des victimes tombées sous les coups des séparatistes ou des hommes politiques ? Une communication efficiente du Gouvernement est attendue pour apaiser les esprits revanchards.https://www.saimondy.net/2019/10/07/cameroun-au-nom-de-la-paix-les-victimes-n-auront-pas-de-justice/

Paul Biya libère certains responsables et militants du MRC

Paul Biya libère des membres et officiels du MRC. La nouvelle vient de tomber. Paul Biya frappe un nouveau coup après celui intervenu au 3ème jour du Dialogue national. En effet, hier, il avait libéré 333, dont 148 à Buea, 77 à Bamenda. Des personnes dont les affaires étaient pendantes devant le Tribunal Militaire de Yaoundé.

En ce jour de la fin du Grand Dialogue National, le chef de l’Etat du Cameroun vient d’ordonner une nouvelle fois un arrêt des poursuites. Cette fois pour les membres et le staff du Mouvement de la Renaissance du Cameroun, le MRC.

Pour l’apaisement du climat sociopolitique au Cameroun, le Président Paul Biya vient une fois de plus de tendre la main à tous ceux qui n’ont cessé de surfer sur la corde des troubles à l’ordre public. A l’heure actuelle, l’on ne sait si Maurice Kamto en fait partie. Il faut savoir que l’arrêt des poursuites n’empêche pas la reprise de poursuite si cela est nécessaire.https://www.saimondy.net/2019/10/04/le-president-paul-biya-libere-des-membres-et-officiels-du-mrc/


lundi 7 octobre 2019

Le statut spécial ne peut être le privilège des seules régions dites anglophones

Activer l’Article 62 au Cameroun ne peut tenir qu’avec la reconnaissance de plus d’une spécificité camerounaise. Il ne peut pas seulement s’appliquer aux seules régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Est-il besoin d’un statut spécial si tout le monde peut bénéficier de ce qu’on met dans « statut spécial ». Le Fédéralisme, le Cameroun en a discuté au Grand Dialogue National. Il est clair à présent que cette forme de l’Etat n’est pas pour le Cameroun. « 1 tiens vaux mieux que 2 tu l’auras », comme dit le dicton. Le statut spécial pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest a été l’une des grandes recommandations de ce Grand Dialogue National du Cameroun. Le verre a donc été vidé de moitié, mais pour quels lendemains ? 

Le retour aux sources et le besoin d’autonomie sont prononcés pour toutes les régions. Le constituant l’avait compris en mettant l’Article 62 dans la Constitution. Les maires et les élus du peuple veulent plus d’autonomie. Ce qu’ils veulent en fait, c’est les moyens pour gérer au nom des populations les affaires de leur commune ou arrondissement. Un « indirect rule » comme cette partie du pays en a connu alors que le Cameroun était encore sous tutelle franco-britannique. Les débats ont été houleux entre les fédéralistes et les unitaires.

Le Président Paul Biya, le chef de l’Etat du Cameroun, prendra sûrement de grandes résolutions qui contenteront le plus grand nombre. Il avait dit dans son discours de fin d’année passée que son nouveau septennat sera de grandes mutations. De grands bouleversements en attentes donc, comme nous l’avions prévu dans notre article d’avant son discours historique du 10 septembre 2019. Il est bon de se rappeler que le but n’est pas d’avoir un statut spécial, mais de vivre beaucoup plus heureux et libre.

Que dit l’Article 62 de la Constitution

Loi N° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin 1972 modifiée et complétée par la loi N° 2008/001 du 14 avril 2008 de la Constitution du Cameroun présente à son TITRE X (des collectivités territoriales décentralisées), et à son Article 62 – (1) : « Le régime général ci-dessus s’applique à toutes les Régions. (2) Sans préjudices des dispositions prévues au présent titre, peut tenir compte des spécificités de certaines Régions dans leur organisation et leur fonctionnement ». Et c’est sur cet article 62 que ce sont basés les contradicteurs des fédéralistes pour ôter le verrou de la position du « Fédéralisme ou rien ».

La question qui brûle toutes les lèvres est celle de savoir ce qu’on met dans le statut spécial que les élites de ces deux régions ont obtenu. Dans la recommandation, « le rétablissement d’une chambre traditionnelle … l’élection des gouverneurs locaux … » est évoqué. Qui pourrait être contre de telles nouvelles mesures ? Il n’est pas besoin d’être du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour savoir que le droit jacobin, dans son dirigisme et centralisme a fini par faire de nos chefs traditionnels des larbins dans l’administration des populations. Et que dire des Gouverneurs, des Préfets, tous ces hauts commis de l’Etat, y compris les Délégué de Gouvernement qui ont mis sous leurs aisselles les élus du peuple. Les populations étouffées n’en veulent plus. Qu’on soit au Nord, au Sud, à l’Ouest ou à l’Est du Cameroun. Le Grand Dialogue National n’aura donc pas accouché d’une souris comme certains ont vite fait de dire.