Rechercher dans ce blog

Affichage des articles dont le libellé est artistes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est artistes. Afficher tous les articles

lundi 9 août 2021

Perceptions du Droit d’auteur de la Sonacam : le message-Fax du Minac aux Gouverneurs

 


Le ministre des arts et de la culture du Cameroun, S.E Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, a publié un texte le 5 août 2021 dans lequel il demande aux gouverneurs des régions de se mettre aux côtés des administrateurs de la Sonacam dans leur exercice de perceptions des redevances du droit d’auteur auprès des usagers.

Le texte publié est un Massage-Fax dont les destinataires sont les représentants du chef de l’Etat Paul Biya, chacun dans l’une des 10 régions de la République du Cameroun. Le Minac leur « demande » en fait la « Facilitation des perceptions des redevances dues au droit d’auteur par la Sonacam […] Au titre de l’exercice 2021 ». Ce message adressé aux gouverneurs n’est pas anodin car dans un climat détendu, il serait plus que normal de voir l’argent des artistes être viré dans le compte de dépôts des OGC sans éclat de voix. Mais depuis des années, avant et après le retrait de l’agrément à la CMC du PCA Sam Mbendè par l’ex-Minac Ama Tutu Muna, de la mort de la Socam, jusqu’à l’arrivée de la Sonacam de Sam Fan thomas, les artistes ont buté sur le refus catégorique de certains usagers de payer la redevance du droit d’auteur. Seule la CRTV a pris sur elle tant bien que mal de s’acquitter de son paiement. Bien sûr entre négociations pour la revue du contrat la liant à l’OGC chargé de l’art musical et les ajournement desdits paiements.

Des perceptions aux forceps

Ceux que le portefeuille des perceptions appelle dans le droit d’auteur les « grands usagers », qui sont entre autres les Brasseries, les Grandes surfaces, les entreprises de téléphonie mobile, etc., ont joué intelligemment dans le flou artiste qu’ont créé eux-mêmes les artistes pour ne pas payer.  Le prétexte donné est que « qui paie mal paie deux fois ». En d’autres termes, ces grands usagers prétendaient ne pas savoir à qui verser les droits des artistes une fois que l’on est entré dans le cycle des OGC morts ou des retraits d’agrément. A tort ou à raison, ils ont réussi à jouir de plus d’une décennie d’intouchabilité.

LA SUITE https://www.saimondy.com/perceptions-du-droit-dauteur-de-la-sonacam-le-message-fax-du-minac-aux-gouverneurs/

samedi 7 août 2021

Jocelyne Béroard parle de l’avenir de Kassav après la mort de Jacob Desvarieux

 
Jocelyne Béroard et Jacob Desvarieux

La mort de Jacob Desvarieux aura des conséquences graves sur la suite de la troupe Kassav. Ce qu’en pense Jocelyne Béroard fait craindre le pire. Non seulement parce qu’il en était co-fondateur avec Pierre-Edouard Decimus en 1979, mais surtout parce qu’il en était le leader, un des chanteurs, guitariste et ingénieur de son. Kassav c’est Jacob Desvarieux sur plus d’un plan.
Avec la mort de Jacob Desvarieux, il est plus que temps de s’inquiéter de la vie du groupe. Parce que le départ d’un leader aussi charismatique comme il fut, est le plus souvent le signal du dispersement, de l’éparpillement et de la fin. C’est un peu ce que veut nous dire Jocelyne Béroard, celle qui a rejoint le groupe très tôt en 1980, bien avant plusieurs comme Patrick Saint-Eloi emporté par un cancer en 2010. Elle a été claire dans son interview accordée au journal Le Parisien à propos : « Continuer sans Jacob, cela ne va pas être possible ». 
La chanteuse Jocelyne Béroard est allée jusqu’à se poser la question du droit d’existence de ce groupe sans son co-fondateur : « Sans Jacob, est-ce qu’on a le droit d’appeler encore le groupe Kassav ? Je ne sais pas, on va y réfléchir. » La mort de Jacob pourrait donc sonner la fin d’une ère, celle où un groupe de jeunes artistes musiciens ont fait connaître au monde entier la musique traditionnelle de leur peuple. Ainsi que la langue créole qui l’accompagnait. Grâce au groupe Kassav, la Martinique, La Guadeloupe, les Antilles en général ont été révélées aux Africains et aux autres peuples du monde de la plus belle des manières.
Si la mort de Jacob Desvarieux peut en ces circonstances difficiles sonner comme le glas de Kassav pour les uns, pour ses nombreux fans que l’on a vus amassés tout le long des rues qu’a emprunté son cortège funeste, des millions de vues sur Facebook, Kassav restera un groupe mythique, une marque, un label de la Guadeloupe qui appartient bien aujourd’hui au patrimoine culturel de l’Humanité. A Jocelyne Béroard de faire perdurer le rêve en reprenant le rythme.

Dinaly n'a pas annoncé les sanctions qui circulent dans les réseaux sociaux

 

Dinaly

Dinaly n’a pas annoncé des sanctions contre les artistes aux chansons qui promeuvent la dépravation des mœurs. Suite à notre article sur l’intervention de l’artiste Mani Bella invitant la Sonacam à s’attendre aux procès de la part de ceux que le Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam aura mis sur le banc des accusés, Dinaly, la Présidente de ce Comité a tenu à préciser sa position sur le sujet auprès de notre rédaction. Dinaly dément avoir annoncé des sanctions contre les artistes et a fait parvenir à notre rédaction par Whatsapp son intervention diffusées à la LTM la chaine télé de son groupe médiatique et à la CRTV la chaine.

Un Comité d’éthique plus regardant à l’avenir

Il en ressort qu’une certaine page Facebook, « Le 4ème pouvoir » pour ne pas la nommer a pondu aux internautes un gros mensonge. Du Fakenews plutôt. Si ce comité a bel et bien parlé de comportements déviants de la part de certains artistes, il n’était en rien question de leurs créations artistiques mais plutôt de leurs interventions dans les médias, des propos qu’ils tiennent en publics parfois contre les autorités et contre des collègues. Non Dinaly en tant que présidente du Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam n’a pas indexé la qualité, certes pour beaucoup douteuse et insipide, des productions des œuvres de l’esprit au Cameroun.

Du moins pas pour le moment car dans la même réponse qu’elle a faite à notre rédaction, Dinaly pense que le Comité « devra se pencher sur ce phénomène de dépravation des mœurs qu’on observe de plus en plus dans nos œuvres musicales qui mettent à mal la jeunesse camerounaise » lors des prochaines sessions du Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam. Sûrement une des nombreuses voies à suivre pour discipliner les artistes musiciens. Cependant la recherche du buzz est si tenace en ce moment au Cameroun que l’on se pose la question de savoir comment le Comité de la Sonacam dirigé par l’artiste Dinaly va s’y prendre pour réussir là où avant lui le regretté Pr. Mendo Ze, encore directeur général de la CRTV, a échoué en ayant raison face à l’histoire ce jour.

Mani Bella s’attaque au Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam

L’artiste Mani Bella invite la Sonacam à s’attendre à des procès une fois que son comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage met en pratique sa volonté de lutter contre les textes de chanson qui vont contre les bonnes mœurs. Selon elle, « préparons nous tous bien ! Et ceux qui risquent même la prison dans cette histoire ne sont pas les pauvres artistes insultés….» 
La chanteuse camerounaise de Bikut-si semble très préoccupée par l’une des décisions prise par le comité présidé par l’artiste Dinaly lors de sa première session de travail tenue le 27 juillet 2021 à Yaoundé, après celle du 16 juillet du FACSO. Avec ses textes essentiellement structurés autour des sous-entendus de scènes obscènes, Mani Bella avertit déjà dans une de ses sorties sur Facebook qu’elle ne se laissera pas museler dans son inspiration. Peu importe la qualification que ce comité lui donnerait. Dans ce texte d’où l’on note encore une envie vraie de provoquer et de toujours faire le buzz, l’artiste explique que certains mots ont leur sens dans la langue française ou nationale loin de toute obscénité. Par ailleurs pose-t-elle que [le Bikut-si] est un « rythme ancestral qui, qu’on le veuille ou pas, à des connotations coquines selon la compréhension de tout un chacun ». 
 Nous essayons de joindre depuis les responsables de ce comité de la Sonacam sans succès. L’information semble ne pas être donnée officiellement. Aussi Mani Bella conditionne ses dires par un « Si cette information est vraie […] ». Aussi poursuit-elle que le tout sera de démontrer que « EUX […] chantent des obscénités ! […] 1- La chatte est le féminin du chat 2- La queue est le postérieur pointu de certains animaux 3- The beat c’est le son en anglais 4- Je ne « ine » plus (une négation qui incite la population à ne plus avoir des rapports sexuels en désordre donc, bénéfique pour l’éducation des plus jeunes). 5- On ne met pas le cœur là où les gens mettent le banga là (le banga, c’est la marijuana en ewôndo), etc. Donc hein, préparons nous tous bien ! Et ceux qui risquent même la prison dans cette histoire ne sont pas les pauvres artistes insultés, voler et mépriser au quotidien et qui, malgré tout se battent pour faire vivre ce rythme ancestral qui, qu’on le veuille ou pas à des connotations coquines selon la compréhension de tout un chacun. » 
Comment le Comité présidée par Dinaly y arrivera avec ces levées de boucliers des partisans d’obscénités dans nos textes de musiques ? Mani Bella étant juste la première de ce clan à se braquer? Cette lutte est salutaire pour redresser les esprits et bannir le culte du moindre effort dans l’art musical camerounais qui semble depuis des décennies s’embourber dans une voie qui ne lui fait plus honneur.