Rechercher dans ce blog

Affichage des articles dont le libellé est artiste. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est artiste. Afficher tous les articles

jeudi 17 novembre 2022

Empire Company : réponse au communiqué de l’artiste l'artiste MIMIE

Artiste MIMIE


Comme il fallait s’y attendre, en entreprise qui se veut être respectée, Empire Company a reagi au communiqué du conseil de l’artiste MIMIE qui a mis l’accent sur d’éventuelles mauvaises pratiques dont aurait eu l’entreprise envers sa personne, son nom et sa carrière durant cinq années, le temps de la durée du contrat qui liait les deux parties.

Empire Company est le label fondé par le rappeur Pit Baccardi et qui a produit plusieurs artistes, notamment camerounais, dont MIMIE, une artiste à succès. Sur le differend qui les lié, voir cet article de notre site qui en parle.Communiqué de Empire Company.

samedi 7 août 2021

Dinaly n'a pas annoncé les sanctions qui circulent dans les réseaux sociaux

 

Dinaly

Dinaly n’a pas annoncé des sanctions contre les artistes aux chansons qui promeuvent la dépravation des mœurs. Suite à notre article sur l’intervention de l’artiste Mani Bella invitant la Sonacam à s’attendre aux procès de la part de ceux que le Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam aura mis sur le banc des accusés, Dinaly, la Présidente de ce Comité a tenu à préciser sa position sur le sujet auprès de notre rédaction. Dinaly dément avoir annoncé des sanctions contre les artistes et a fait parvenir à notre rédaction par Whatsapp son intervention diffusées à la LTM la chaine télé de son groupe médiatique et à la CRTV la chaine.

Un Comité d’éthique plus regardant à l’avenir

Il en ressort qu’une certaine page Facebook, « Le 4ème pouvoir » pour ne pas la nommer a pondu aux internautes un gros mensonge. Du Fakenews plutôt. Si ce comité a bel et bien parlé de comportements déviants de la part de certains artistes, il n’était en rien question de leurs créations artistiques mais plutôt de leurs interventions dans les médias, des propos qu’ils tiennent en publics parfois contre les autorités et contre des collègues. Non Dinaly en tant que présidente du Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam n’a pas indexé la qualité, certes pour beaucoup douteuse et insipide, des productions des œuvres de l’esprit au Cameroun.

Du moins pas pour le moment car dans la même réponse qu’elle a faite à notre rédaction, Dinaly pense que le Comité « devra se pencher sur ce phénomène de dépravation des mœurs qu’on observe de plus en plus dans nos œuvres musicales qui mettent à mal la jeunesse camerounaise » lors des prochaines sessions du Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam. Sûrement une des nombreuses voies à suivre pour discipliner les artistes musiciens. Cependant la recherche du buzz est si tenace en ce moment au Cameroun que l’on se pose la question de savoir comment le Comité de la Sonacam dirigé par l’artiste Dinaly va s’y prendre pour réussir là où avant lui le regretté Pr. Mendo Ze, encore directeur général de la CRTV, a échoué en ayant raison face à l’histoire ce jour.

Jacob Desvarieux est décédé ce 30 juillet à l’hôpital des Abymes de Pointe-à-pitre en Guadeloupe

 

Jacob Desvarieux

Jacob Desvarieux et Pierre-Edouard Decimus créent le groupe Kassav’ en 1979. Le groupe a très vite rassemblé des noms qui des années après seront bien connus dans le monde entier pour avoir révolutionné la musique antillaise. Il s’agit de sa désormais veuve Jocelyne Béroad entré dans le groupe en 1980, Jean-Philippe Marthely, Jean Claude Naimro, Patrick Saint-Eloi emporté par un cancer en 2010. Kassav’ est le premier groupe noir à jouer en Russie.

Après Manu Dibango mort le 24 mars 2020 (Lire un article sur son décès), Mory Kanté mort le 22 mai 2020, un autre monument de la musique noire vient de quitter la scène les armes aux mains. Jacob Desvarieux est décédé à Pointe-à-pitre en Guadeloupe. Mort des suites de Covid-19. Il a offert à l’Humanité toute entière un grand héritage dans les arts et la culture. Son énergie et sa créativité étaient débordantes. Technicien de studio avant la création de Kassav’, il va finir ingénieur de son, auteur, compositeur, arrangeur, producteur et chanteur. La nouvelle de sa mort n’a pas beaucoup surpris ceux qui savent que la Covid-19 ne pardonne pas qui est greffé de rein. Jacob Desvarieux le savait, lui.

Jacob Desvarieux de la gloire à la gloire

C’est pour cela qu’il a vite couru à l’hôpital des Abymes le 12 juillet dernier après s’être rendu compte avoir contracté le virus à couronnes. Il savait sa santé fragile depuis 2010 lorsqu’il avait confié à la presse « si je ne trouvais pas une greffe de rein, j’allais vivre très difficilement jusqu’à la fin de mes jours, voire mourir ». Pour le sauver cette fois-ci, les médecins l’ont plongé dans un coma artificiel afin de lui faire des soins beaucoup plus élaborés. Mais c’est le Coronas virus qui fut une fois de plus le plus fort. Beaucoup de message fusent de partout dans le monde pour saluer l’apport culturel de ce monument, véritable légende qui a marqué de son vivant des générations entières. « Les Antilles, l’Afrique et la musique perdent l’un de ses plus grands ambassadeurs », a posté la star africaine Youssour Ndour.

En très peu de temps Jacob Desvarieux a pris une place prépondérante dans l’archétype des êtres sur cette terre. Pour certains même, il était immortel. Mais ne dit-on pas que certains artistes doublent leur gloire par leur mort ? Ou encore qu’un artiste ne meurt jamais ? Le père de Yélélé, album sorti en 1984 avec Decimus, est allé rejoindre ses pairs chez la muse divine et laisse ainsi la place à un autre de continuer à donner de la joie aux humains. Kassav’ c’est 80 albums de groupe et en solo. Desvarieux c’est des collaborations célèbres avec anciens et nouveaux : « Laisse parler les gens » avec Jocelyne Labille, Cheela et Passy, « Ma rivale » avec Lynnsha et Lady Sweety. Pour ne citer que ceux-là. Que la terre lui soit légère.

FACSO : les bénéficiaires de l’action Sociale de la Sonacam sont connus

 

Sissy Dipoko

Lancée le 16 juillet 2021 en présence du PCA de la Sonacam l’artiste Ateh Bazore, le FACSO vient de publier une liste de ses premiers bénéficiaires. 40 artistes bénéficient par la signature de la présidente Elonlongué Mbango Catherine, connue sous le célèbre nom d’artiste Sissy Dipoko, de la première action d’aide sociale du FACSO.

Le FACSO est une commission prévue dans les statuts adoptés lors de la dernière assemblée générale de la Sonacam qui a connu la mise en place des nouveaux statuts de cet OGC dédié aux artistes musiciens. La nouvelle équipe qui a remplacé celle qui était présidée par l’artiste Sam Fan Thomas peut se vanter d’avoir réussi le pari de mettre sur pieds en 6 mois seulement les organes essentiels de sa gestion : le directorat général de l’entreprise, le FACSO, toutes les commissions statutaires et des ad hoc. Moins de 7 mois seulement après l’élection de son nouveau PCA, A peine un mois seulement après la première répartition au titre de paiements des Droits d’auteur pour le mois de juin, une première vague de 40 artistes musiciens membres de cet OGC vont bénéficier d’un outil qui a essentiellement pour objectif le bien-être de l’artiste musicien, et donc par ricochet celui de l’art musical. Le FACSO devra normalement à l’avenir faire oublier les cotisations maladie sur Whatsapp et des appels d’aide ou au secours avilissants pour sauver la vie ou le projet d’un artiste en difficultés de production, malade ou mort.

Le Communiqué de la Présidente du FACSO

Le communiqué N° 001 de la Présidente annonce que cette première répartition du Fonds d’Aide Culturelle et Sociale de la Sonacam bénéficie exclusivement aux artistes ayant demandé un appui social, « Les dossiers relatifs à l’animation culturelle seront examinés ultérieurement ».

« A la suite de sa deuxième session tenue le 16 juillet 202l à Yaoundé et portant sur examen des dossiers d’assistance sociale reçus dans un contexte de conjoncture difficile lié à la pandémie du Coronavirus. En ma qualité de présidente du FACSO, je viens ce jour, 26 juillet 2021, publier la liste des artistes dont les demandes d’appui à l’Action sociale ont retenu l’attention de la commission. Compte tenu de la procédure de structuration de cette commission, et considérant le nombre élevé des cas d’urgences sanitaires, seuls ont été retenus au cours de cette deuxième session les dossiers de demande d’assistance sociale. Les dossiers relatifs à l’animation culturelle seront examinés ultérieurement et nous ne manquerons pas de les publier le moment venu. Les bénéficiaires de cette première action du FASCO sont priés de se présenter à la direction générale de la Sonacam, ou à ses agences régionales munis de leurs CNI (Carte Nationale d’Identité) et de leurs attestation d’adhésion à la Nouvelle Sonacam dès le jeudi 29 juillet 2021 pour percevoir leur dû ».

Conditions pour être éligible à l’aide médicale FACSO

« À tous ceux qui n’ont pas encore déposé leur dossier d’aide médicale, vous avez encore la journée d’aujourd’hui pour le faire au siège de la Sonacam. Le dossier est composé de :

1- Une demande d’aide adressée à la Présidente du FACSO

2- La copie de la CI 3- La copie de la carte d’Artiste ou attestation certifiant votre adhésion à la Sonacam », a publié Sissy Dipoko, la Présidente du FACSO à l’annonce de la deuxième session de la Commission qu’elle préside. VOIR LA LISTE ICI

Nkotti François est mort ce mercredi 04 août 2021 à l’Hôpital général de Douala

 

Nkotti François "Destopelaire"

Nkotti François alias « Destopellaire » n’est plus. Il venait pourtant de célébrer ses 50 ans de carrière le 19 mars dernier à Douala et le 26 à Yaoundé. L’un des leaders du groupe « Black Styl’s » vient de s’éteindre à l’Hôpital général de Douala des suites de maladie. Plusieurs fois annoncé mort, la nouvelle de sa vraie mort vient d’ébranler la nation camerounaise ce 4 août. Une nation qui en avait fait depuis de très longues années une icône de la musique et des événements à caractère culturel.

Plusieurs fois décoré par le Président de la république, la Foire culturelle dénommée Fomaric lancé par lui, il y a plus de 20 années déjà et qui a été haussé au rang d’entreprise privée d’utilité publique par décret présidentiel, restera sans doute à côté de ses nombreux tubes à succès, un autre très grand héritage que l’ancien maire de la ville de Bonaléa laisse au Cameroun, et plus particulièrement à la ville de Douala.

Nkotti François c’est aussi le symbole d’un Makossa des années 80 lorsque l’équipe nationale de musique du Cameroun s’était constituée pour défendre les couleurs de l’art musical camerounais. Nkotti François s’en va laissant derrière lui des millions de disques vendus avec plus d’une vingtaine d’albums produits.

Ses millions de fans partout dans le monde ne sont pas les seuls à ne pas y croire. Sa première famille artistique, ses collègues, ses amis d’armes n’ont plus que leurs yeux pour pleurer l’cône qui s’en va. Une idole pour beaucoup, qui vient de quitter la scène. Nous ne pouvons qu’avoir une pensée pour sa famille à qui nous adressons nos sincères condoléances les plus attristées. Après Jacob Desvarieux mort le 30 juillet 2021, un autre baobab de la musique africaine s’en est allé.

samedi 5 juin 2021

Prince Ndedi Eyango vole au secours de ses filles Kamala et Mina

Prince Ndedi Eyango et ses filles
L’image de Kamala et Mina Eyango a pris des coups sur le web ces dernières semaines, victime d’une communication maladroite sur la toile à l’adresse du public. 

Ceci a obligé le Prince des montagnes à sortir de son silence pour sauver non seulement l’image morale et artistique de ses filles, mais aussi leur carrière. Ndedi Eyango est l’une des plus grandes icônes musicales vivantes que connaît l’Afrique. Des images présentant ses filles avec le strict minimum sur la peau comme vêtement ne sont pas passées. Et ce qu’elles en pensent, qui frisent la provocation inutile, ne les a pas trop aidé. En effet, les filles Eyango penseraient, si l’on s’en tient à leur page Facebook officielle, que les critiques de leurs tenues vestimentaires seraient incultes de l’Occident. La réaction des Camerounais ne s’est pas faite attendre. Entre admiration et insultes, ils ont déposé sur la toile la bile qu’ils avaient à déverser. Le papa des filles en personne a tenu à s’en excuser auprès de nombreux fans de ses poussins et auprès du grand public camerounais.

Dans une de ses rares sorties sur Facebook, Prince Ndédi Eyango, par un post clair et de remise à l’ordre, non seulement dédouane ses filles de cette communication choquante et promet de mettre de l’ordre dans les rangs du community manager de la page officielle de ses filles.

« Très Chers fans, je tiens personnellement à m’excuser au sujet des récents postes qui ont été publiés sur la page facebook officielle des filles Eyango. Surtout ceux les comparant à d’autres artistes de renommée internationale. Pour qu’elles puissent se concentrer à leurs activités, j’avais confié le management de leur page à un (Community Manager) qui sans notre approbation a décidé de faire des publications qui sortent du cadre des valeurs qui sont les nôtres. Nous sommes désolés si certaines de ces publications ont heurté vos sensibilités et vous rassurons qu’elles ne sont pas le reflet de notre pensé. A partir de cet instant, nous vous promettons que toutes les publications sur cette page seront désormais contrôlées »

Tout ce que nous pouvons dire dans cette affaire est que le community manager a su faire parler de ses produits. Et je crois que c’est l’une de ses missions.

Tribune de Sam Mbendè sur la crise culturelle au Cameroun

 Sam Mbendè

Le Cameroun peut-il se sortir de sa crise culturelle ? Problèmes et ébauche de solutions
(Par Sam Mbendè, artiste musicien, PCA CMC). 

Depuis plus de quarante ans, sans doute à cause de l’appauvrissement par autodépréciation de l’expression artistique locale et par un mimétisme esthétique qui engendre des œuvres décalées par rapport à leur environnement culturel d’une part, et du contrôle des réseaux de distribution par les grandes entreprises dominantes qui laisse rarement à l’industrie culturelle locale non seulement l’occasion de se faire connaître mais de contribuer aussi à une diversification de l’offre d’autre part, les artistes camerounais, dans leur grande majorité, et quelles que soient les filières auxquelles ils appartiennent, se sont négativement focalisés sur le droit d’auteur, objet des querelles et des haines de toutes sortes aujourd’hui. Et pourtant, le décalage entre la loi existante, son décret d’application (loi N° 2000/011 du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur et aux droits voisins du droit d’auteur et décret N° 2001/956/PM du 1er novembre 2001 fixant les modalités d’application de ladite loi) et leur non application est dû tant à l’ignorance de la législation en vigueur par les décideurs et les créateurs qu’au manque d’outils et de soutien public auxquels les sociétés de droit d’auteur sont confrontées. Toute chose qui freine le développement de la production artistique au Cameroun.

Cette situation, que j’ai pris le soin d’analyser, a retenu toute mon attention et mérite cette réflexion parce qu’elle met au jour une étonnante contradiction de la politique culturelle du Cameroun. La contradiction ? Comme je le dénonçais déjà dans une tribune libre publiée par le quotidien MUTATIONS dans son édition N° 1170 du lundi 14 juin 2004, tous ceux qui observent et dissèquent la politique culturelle du Cameroun sont certainement intrigués par l’incohérence des démarches et les bricolages politico-juridiques des sécurocrates d’un autre âge du ministère de la Culture : la violation récurrente de la législation en vigueur, le refus délibéré de renforcer les acquis pourtant réalisés par l’ex-ministre d’Etat en charge de la Culture, Son Excellence Ferdinand Léopold OYONO, et appréciés par le président de la République, l’absence de codification du droit de la culture, le manque de développement des moyens des sociétés de droit d’auteur à travers des perceptions accrues par l’intégration de leurs actions dans un système de sensibilisation des usagers, des professionnels et un partenariat avec les services de police et des douanes.

Le piratage, qui n’est pas en reste, ne peut que décourager les créateurs, les éditeurs et les producteurs des œuvres littéraires et artistiques à contribuer au développement du secteur de la culture. Il ne peut non plus attirer l’investissement étranger, encore moins permettre au public de profiter d’un large éventail d’œuvres. Autant de facteurs qui ont des effets néfastes et dévastateurs sur les plans économique, social et culturel du pays. Le marché de l’audiovisuel, pour ne prendre que cet exemple, est marqué par un piratage quasi systématique de nouveaux films. La vente illégale de décodeurs numériques et de paraboles détourne les spectateurs des salles de cinéma, du moins celles qui existent encore. Les bars improvisés en salles de projection vidéo prennent une ampleur particulière au point de paralyser la production nationale par la diminution des recettes  fiscales. La vidéo-projection payante se développe ainsi dans le circuit informel et s’enracine dans les quartiers populaires. 90% des films sur ce marché sont piratés.

Par ailleurs, l’offre locale fait face à de faibles possibilités de financement à toutes les phases de la chaîne. L’accès limité au crédit touche particulièrement les entreprises culturelles qui exercent une activité relativement risquée. Les difficultés d’accès aux ressources nationales réduisent les marges de manœuvre des professionnels et limitent leur capacité à répondre aux demandes des marchés locaux et internationaux. Malgré le décret présidentiel N° 2001/389 du 5 décembre 2001 portant création d’un Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle qui est un acte révolutionnaire dans le cadre de la subvention et du développement des industries culturelles au Cameroun, l’on ne manque pas de s’interroger sur la définition claire des critères et le suivi qui entourent l’octroi des fonds issus de ce Compte aux artistes.

Plus grave, les responsables du ministère de la Culture, qui ne sont pas pour autant prêts à faire preuve d’un tel sens de responsabilité, se sont toujours curieusement refusés, chose regrettable, de traduire toutes les dispositions de la loi N° 2000/011 du 19 décembre 2000 dans les faits. Une condition du succès du décret N° 2001/389 du 5 décembre 2001 serait pourtant qu’ils saisissent cette opportunité pour mettre en branle toutes les décisions d’approbation qui entrent dans le Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle  et qui doivent logiquement générer des milliards de FCFA. Ainsi en est-il par exemple des redevances dues au titre de la représentation ou de la fixation du folklore conformément aux dispositions de l’article 2 du décret N° 2001/956/PM du 1er novembre 2001 fixant les modalités d’application de la loi N° 2000/011 du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur et aux droits voisins du droit d’auteur d’une part, des modalités de versement de la taxe sur les spectacles au Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle conformément aux dispositions de l’article 10 du décret susvisé d’autre part et de la rémunération pour copie privée du phonogramme et de vidéogramme conformément aux dispositions de l’article 13 du décret susvisé de troisième part.

De ce qui précède, il est largement reconnu que le président de la République, en signant le décret portant création du Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle, se présentait comme un véritable visionnaire en jetant les bases structurelles des industries culturelles au Cameroun. Malheureusement, sept ans après, les conditions de l’épanouissement culturel et du développement humain dans notre pays ne sont toujours pas réunies.

Alors que nous sommes désormais à l’ère du numérique, alors que le chef de l’Etat, dans le décret N° 2001/389 du 5 décembre 2001, anticipait en faisant allusion à la copie privée numérique, notamment aux supports d’enregistrement amovibles, afin d’établir les montants applicables au support des matériels du type HI-FI intégrant les disques durs ou décodeurs enregistreurs, le Cameroun reste malheureusement à la traîne. Les dirigeants du ministère de la Culture doivent pourtant savoir que l’Histoire est tragique. Elle jugera par conséquent durement tous ceux qui, aujourd’hui, n’auront pas fait l’effort de saisir les opportunités de changement qui s’offrent aux uns et aux autres avec l’avènement du Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle.L’article 4 du décret N° 2001/389 du 5 décembre 2001 garantit par exemple les prêts consentis par les établissements de crédit. Et cette disposition n’est pas littérature. Cela implique donc d’aménager aux entreprises culturelles un espace économique favorable pour produire et se consolider car les produits culturels contribuent à la création des emplois et des revenus. Lire la suite.

https://www.saimondy.com/tribune-de-sam-mbende-sur-la-crise-culturelle-au-cameroun/