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samedi 7 août 2021

Laurent Gbagbo aurait-il trahi les Ivoiriens et la Côte d’ivoire ?

 

Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara

Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien, de retour dans son pays la Côte d’Ivoire depuis le 17 juin 2021, après 10 années d’incarcération dans les geôles de la Haye pour des faits dont il sera finalement reconnu innocent, a été reçu le 27 juillet dernier par l’actuel Président de la république Alassane Ouattara.  Un tête à tête de 30 minutes a suffi aux deux personnalités pour se dire ce qui tenait de cette rencontre. Devant la presse, l’actuel président a jugé qu’il était temps de laisser la crise qui est née des élections de 2010 derrière tandis que Laurent Gbagbo a demandé à son successeur la libération des prisonniers politiques : « j’étais leur chef de fil, je suis dehors aujourd’hui et ils sont en prison. J’aimerais que le président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer ».

Cette image présentant les deux frères « ennemis » d’hier se tenant main dans la main, sourires aux lèvres  devant les caméras du monde semble sortir tout droit d’une surréalité. S’il a fallu plus de 5000 morts, des déportés, des humiliations et de nombreux orphelins laissés derrière pour y arriver, nous y sommes donc dans tous les cas les plus improbables. Ouattara et Gbagbo se tiennent par la main. Sûrement un message adressé à la nation ivoirienne et au monde entier annonçant l’avènement de la réconciliation de tout les peuples de la Côte d’Ivoire. Faut-il y croire ou en pleurer ?

Des morts pour rien ?

Rien à redire sur les tractations secrètes d’avant et d’après la libération de l’ex-chef d’Etat ivoirien. Ce qui reste important pour le citoyen lambda très enclin à mettre des « organes » et à passionner les affaires politiques de son pays est qu’en politique on n’est jamais amis ou ennemis à vie. Ce qu’il faut dire au peuple est que les affaires politiques dans le monde nous apprennent des choses. Par exemple : lorsque les baobabs s’affrontent, aux petits arbres de prendre les coups. Et ici les petits arbres sont les citoyens lambda du bas peuple. Ce peuple qui, à chaque fois, est instrumentalisé, appelé à se sectionner en camps ennemis, obligé de choisir entre deux enfants d’une même terre, et qui ignore les positions géostratégiques et géopolitiques profitant aux seuls marionnettistes cachés derrière le voile de la haine et du tribalisme entre frères. 

Quand est-ce que le peuple africain va-t-il finalement comprendre qu’il faut cesser un jour de faire le laquais et de servir de jouet à ceux qui ne pensent qu’à son extinction ? Comment y arriver s’il se refuse à apprendre de l’avancée du monde, de son histoire, de ses peines et frustrations provoqués par des peuples étrangers au siens ? Au-delà de cette image qui peut paraître apaisante pour ce pays, l’on a comme l’impression qu’il y a des non-dits qui font craindre la trahison du peuple par les deux parties. Certaines personnes craignent même que la vie de Laurent Gbagbo soit en danger.

samedi 5 juin 2021

Tribune de Sam Mbendè sur la crise culturelle au Cameroun

 Sam Mbendè

Le Cameroun peut-il se sortir de sa crise culturelle ? Problèmes et ébauche de solutions
(Par Sam Mbendè, artiste musicien, PCA CMC). 

Depuis plus de quarante ans, sans doute à cause de l’appauvrissement par autodépréciation de l’expression artistique locale et par un mimétisme esthétique qui engendre des œuvres décalées par rapport à leur environnement culturel d’une part, et du contrôle des réseaux de distribution par les grandes entreprises dominantes qui laisse rarement à l’industrie culturelle locale non seulement l’occasion de se faire connaître mais de contribuer aussi à une diversification de l’offre d’autre part, les artistes camerounais, dans leur grande majorité, et quelles que soient les filières auxquelles ils appartiennent, se sont négativement focalisés sur le droit d’auteur, objet des querelles et des haines de toutes sortes aujourd’hui. Et pourtant, le décalage entre la loi existante, son décret d’application (loi N° 2000/011 du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur et aux droits voisins du droit d’auteur et décret N° 2001/956/PM du 1er novembre 2001 fixant les modalités d’application de ladite loi) et leur non application est dû tant à l’ignorance de la législation en vigueur par les décideurs et les créateurs qu’au manque d’outils et de soutien public auxquels les sociétés de droit d’auteur sont confrontées. Toute chose qui freine le développement de la production artistique au Cameroun.

Cette situation, que j’ai pris le soin d’analyser, a retenu toute mon attention et mérite cette réflexion parce qu’elle met au jour une étonnante contradiction de la politique culturelle du Cameroun. La contradiction ? Comme je le dénonçais déjà dans une tribune libre publiée par le quotidien MUTATIONS dans son édition N° 1170 du lundi 14 juin 2004, tous ceux qui observent et dissèquent la politique culturelle du Cameroun sont certainement intrigués par l’incohérence des démarches et les bricolages politico-juridiques des sécurocrates d’un autre âge du ministère de la Culture : la violation récurrente de la législation en vigueur, le refus délibéré de renforcer les acquis pourtant réalisés par l’ex-ministre d’Etat en charge de la Culture, Son Excellence Ferdinand Léopold OYONO, et appréciés par le président de la République, l’absence de codification du droit de la culture, le manque de développement des moyens des sociétés de droit d’auteur à travers des perceptions accrues par l’intégration de leurs actions dans un système de sensibilisation des usagers, des professionnels et un partenariat avec les services de police et des douanes.

Le piratage, qui n’est pas en reste, ne peut que décourager les créateurs, les éditeurs et les producteurs des œuvres littéraires et artistiques à contribuer au développement du secteur de la culture. Il ne peut non plus attirer l’investissement étranger, encore moins permettre au public de profiter d’un large éventail d’œuvres. Autant de facteurs qui ont des effets néfastes et dévastateurs sur les plans économique, social et culturel du pays. Le marché de l’audiovisuel, pour ne prendre que cet exemple, est marqué par un piratage quasi systématique de nouveaux films. La vente illégale de décodeurs numériques et de paraboles détourne les spectateurs des salles de cinéma, du moins celles qui existent encore. Les bars improvisés en salles de projection vidéo prennent une ampleur particulière au point de paralyser la production nationale par la diminution des recettes  fiscales. La vidéo-projection payante se développe ainsi dans le circuit informel et s’enracine dans les quartiers populaires. 90% des films sur ce marché sont piratés.

Par ailleurs, l’offre locale fait face à de faibles possibilités de financement à toutes les phases de la chaîne. L’accès limité au crédit touche particulièrement les entreprises culturelles qui exercent une activité relativement risquée. Les difficultés d’accès aux ressources nationales réduisent les marges de manœuvre des professionnels et limitent leur capacité à répondre aux demandes des marchés locaux et internationaux. Malgré le décret présidentiel N° 2001/389 du 5 décembre 2001 portant création d’un Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle qui est un acte révolutionnaire dans le cadre de la subvention et du développement des industries culturelles au Cameroun, l’on ne manque pas de s’interroger sur la définition claire des critères et le suivi qui entourent l’octroi des fonds issus de ce Compte aux artistes.

Plus grave, les responsables du ministère de la Culture, qui ne sont pas pour autant prêts à faire preuve d’un tel sens de responsabilité, se sont toujours curieusement refusés, chose regrettable, de traduire toutes les dispositions de la loi N° 2000/011 du 19 décembre 2000 dans les faits. Une condition du succès du décret N° 2001/389 du 5 décembre 2001 serait pourtant qu’ils saisissent cette opportunité pour mettre en branle toutes les décisions d’approbation qui entrent dans le Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle  et qui doivent logiquement générer des milliards de FCFA. Ainsi en est-il par exemple des redevances dues au titre de la représentation ou de la fixation du folklore conformément aux dispositions de l’article 2 du décret N° 2001/956/PM du 1er novembre 2001 fixant les modalités d’application de la loi N° 2000/011 du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur et aux droits voisins du droit d’auteur d’une part, des modalités de versement de la taxe sur les spectacles au Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle conformément aux dispositions de l’article 10 du décret susvisé d’autre part et de la rémunération pour copie privée du phonogramme et de vidéogramme conformément aux dispositions de l’article 13 du décret susvisé de troisième part.

De ce qui précède, il est largement reconnu que le président de la République, en signant le décret portant création du Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle, se présentait comme un véritable visionnaire en jetant les bases structurelles des industries culturelles au Cameroun. Malheureusement, sept ans après, les conditions de l’épanouissement culturel et du développement humain dans notre pays ne sont toujours pas réunies.

Alors que nous sommes désormais à l’ère du numérique, alors que le chef de l’Etat, dans le décret N° 2001/389 du 5 décembre 2001, anticipait en faisant allusion à la copie privée numérique, notamment aux supports d’enregistrement amovibles, afin d’établir les montants applicables au support des matériels du type HI-FI intégrant les disques durs ou décodeurs enregistreurs, le Cameroun reste malheureusement à la traîne. Les dirigeants du ministère de la Culture doivent pourtant savoir que l’Histoire est tragique. Elle jugera par conséquent durement tous ceux qui, aujourd’hui, n’auront pas fait l’effort de saisir les opportunités de changement qui s’offrent aux uns et aux autres avec l’avènement du Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle.L’article 4 du décret N° 2001/389 du 5 décembre 2001 garantit par exemple les prêts consentis par les établissements de crédit. Et cette disposition n’est pas littérature. Cela implique donc d’aménager aux entreprises culturelles un espace économique favorable pour produire et se consolider car les produits culturels contribuent à la création des emplois et des revenus. Lire la suite.

https://www.saimondy.com/tribune-de-sam-mbende-sur-la-crise-culturelle-au-cameroun/

mercredi 23 octobre 2019

Les Etats-Unis sont perdants dans le Grand Dialogue National du Cameroun


La tenue du Grand Dialogue National (GDN) est applaudie par la majorité des observateurs et demandeurs d’une causerie entre Camerounais. En attendant l’implémentation des recommandations par l’exécutif. Des étrangers qui partout se défendent ne pas avoir intérêt dans cette crise sociopolitique, appellent pourtant à un nouveau dialogue national inclusif. Le premier dialogue semble ne pas leur avoir offert le Cameroun à croquer. Le GDN a eu lieu du 30 novembre au 4 octobre 2019. Les fils et filles du pays de Douala Manga Bell se sont parlés et se sont écoutés sous la présidence du Premier ministre Dion Nguté, la seconde personnalité de l’Etat. Il s’est appuyé sur le discours initiateur du 10 novembre du Président Paul Biya. Des recommandations y ont été faites pour un Cameroun apaisé et moderne. La teneur des débats et la levée du tabou autour du Fédéralisme ont été salués. Les élus du peuple, certains leaders politiques, sociaux, régionaux, villageois, des séparatistes et fédéralistes y ont pris part.

On pourrait cependant regretter l’absence de certains financiers et leaders en prison. Mais on sait que ces derniers ont eu les leurs dans la salle. Depuis la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, des mots d’ordre venant d’eux sont sur la place publique. Le but du Grand Dialogue National reste la pacification des deux territoires anciennement sous tutelle britannique qui se présentent plus ou moins séparatistes ou fédéraliste, mais beaucoup plus autonomistes. L’Article 62 de la Constitution du Cameroun a semblé être la fumée blanche à la colline de Nkol Nyada, au Palais des Congrès. « La décentralisation » est la voie, entend-on dire. Pourtant, quelques officiels des Etats-Unis et de l’Union européenne ont pris sur eux de faire du Grand Dialogue National un non-événement. Seulement en politique, tout comme en diplomatie, il n’y a pas d’action sans intérêt.

Un morceau du Cameroun national à tous les prix

La réciprocité n’occasionnerait-elle pas un incident diplomatique ? Les Etats-Unis ou pour ne pas créer d’amalgame, quelques personnalités américaines, conscientes de n’avoir pas réussi à imposer au Président Paul Biya la destination qu’elles avaient tracée, se battent comme diables pour vendre aux Camerounais leur Plan : il faut absolument que le Cameroun ait son Marcoussis ivoirien. Il faut que le Président soit face à face aux rebelles. Il faut que la division du Cameroun soit le seul sujet à l’ordre du jour, au moins le partage des postes de souveraineté. Tout semble à présent être une option. Y compris l’enterrement des personnes vivantes et le meurtre de Florence Ayafor, cette femme décapitée par les séparatistes et dont la vidéo publiée le 5 octobre a levé le poil de ceux qui sont encore restés Humains.

Encore plus d’horreur pour justifier l’inutilité de « leur Grand Dialogue National ». Un meurtre clairement commandité pour apprendre au monde et à l’international que ce n’est pas encore fini, que le pouvoir en place n’a pas discuté avec de bonnes personnes, qu’il faut deux parties et une médiation extérieure, sûrement américaine ou union européenne. La petite accalmie et l’essoufflement manifeste des velléités sécessionnistes ne doivent être tolérés. Mais de telles horreurs nous apprennent plutôt que le camp d’en face n’a pas d’argument juridique favorable. On est simplement en face de terroristes qui ont fini par comprendre que le combat est long, stratégique et le complot presque toujours voué à l’échec. On ne soumet pas un peuple seulement par l’horreur. Voici pourquoi la suspension de Facebook dans ces régions avaient fait un buzz mondial, tout comme la loi sur le terrorisme est combattue par cette même communauté internationale du crime organisée.

Les origines nationales contre les identités coloniales

Ce qui se joue au Cameroun est une savante manipulation qui mènerait le Cameroun au chaos si le coup d’arrêt ne vient à temps. Peu importe le dialogue ou toute autre offre du Président Paul Biya, les séparatistes ne reculeront pas tant qu’ils n’auront réussi à offrir un bout du Cameroun à leurs financiers. Chaque fois qu’un problème sera résolu, un autre sera sur la table. C’est ainsi la logique du chaos lent. Le statut spécial semble pourtant être réconciliateur. Mais il n’offre pas un Etat à gouverner dans son domaine Affaires étrangères, militaire et souveraineté. Les financiers veulent quant à eux le sous-sol du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des terres arables, un domaine d’essai nucléaire, une source d’eau douce mais non une simple autonomie pour la « Communauté anglophone » qui reste le cadet de leur souci.

Les autorités traditionnelles du Sud-Ouest ont sonné le glas d’un Etat qui regrouperait leurs populations avec celles du Nord-Ouest. Pour ces autorités, le Sud-Ouest est Sawa, alors que le Nord-Ouest est Grassfield (Ouest, Noun et Nord-Ouest). Ils se disent Camerounais de la République du Cameroun. Et c’est ici que les origines prennent à contre-pied les identités coloniales. Et c’est aussi ici que l’on comprendrait le rapprochement de ces partis politiques  qui se font du Mercatos en bons amis. La crise sociopolitique au Cameroun est aussi identitaire. Malheureusement au détriment de la République. Le besoin d’autonomie, la soif du pouvoir et des ambitions démesurées pourraient-ils un jour expliquer le choix que certains ont fait de pactiser avec des étrangers pour fragiliser et découper une fois de plus l’antre de la mère patrie ? L’histoire nous en dira surement mot un jour.

https://www.saimondy.net/2019/10/16/pourquoi-faire-du-grand-dialogue-national-un-non-evenement-marquant/

lundi 7 octobre 2019

Le statut spécial ne peut être le privilège des seules régions dites anglophones

Activer l’Article 62 au Cameroun ne peut tenir qu’avec la reconnaissance de plus d’une spécificité camerounaise. Il ne peut pas seulement s’appliquer aux seules régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Est-il besoin d’un statut spécial si tout le monde peut bénéficier de ce qu’on met dans « statut spécial ». Le Fédéralisme, le Cameroun en a discuté au Grand Dialogue National. Il est clair à présent que cette forme de l’Etat n’est pas pour le Cameroun. « 1 tiens vaux mieux que 2 tu l’auras », comme dit le dicton. Le statut spécial pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest a été l’une des grandes recommandations de ce Grand Dialogue National du Cameroun. Le verre a donc été vidé de moitié, mais pour quels lendemains ? 

Le retour aux sources et le besoin d’autonomie sont prononcés pour toutes les régions. Le constituant l’avait compris en mettant l’Article 62 dans la Constitution. Les maires et les élus du peuple veulent plus d’autonomie. Ce qu’ils veulent en fait, c’est les moyens pour gérer au nom des populations les affaires de leur commune ou arrondissement. Un « indirect rule » comme cette partie du pays en a connu alors que le Cameroun était encore sous tutelle franco-britannique. Les débats ont été houleux entre les fédéralistes et les unitaires.

Le Président Paul Biya, le chef de l’Etat du Cameroun, prendra sûrement de grandes résolutions qui contenteront le plus grand nombre. Il avait dit dans son discours de fin d’année passée que son nouveau septennat sera de grandes mutations. De grands bouleversements en attentes donc, comme nous l’avions prévu dans notre article d’avant son discours historique du 10 septembre 2019. Il est bon de se rappeler que le but n’est pas d’avoir un statut spécial, mais de vivre beaucoup plus heureux et libre.

Que dit l’Article 62 de la Constitution

Loi N° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin 1972 modifiée et complétée par la loi N° 2008/001 du 14 avril 2008 de la Constitution du Cameroun présente à son TITRE X (des collectivités territoriales décentralisées), et à son Article 62 – (1) : « Le régime général ci-dessus s’applique à toutes les Régions. (2) Sans préjudices des dispositions prévues au présent titre, peut tenir compte des spécificités de certaines Régions dans leur organisation et leur fonctionnement ». Et c’est sur cet article 62 que ce sont basés les contradicteurs des fédéralistes pour ôter le verrou de la position du « Fédéralisme ou rien ».

La question qui brûle toutes les lèvres est celle de savoir ce qu’on met dans le statut spécial que les élites de ces deux régions ont obtenu. Dans la recommandation, « le rétablissement d’une chambre traditionnelle … l’élection des gouverneurs locaux … » est évoqué. Qui pourrait être contre de telles nouvelles mesures ? Il n’est pas besoin d’être du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour savoir que le droit jacobin, dans son dirigisme et centralisme a fini par faire de nos chefs traditionnels des larbins dans l’administration des populations. Et que dire des Gouverneurs, des Préfets, tous ces hauts commis de l’Etat, y compris les Délégué de Gouvernement qui ont mis sous leurs aisselles les élus du peuple. Les populations étouffées n’en veulent plus. Qu’on soit au Nord, au Sud, à l’Ouest ou à l’Est du Cameroun. Le Grand Dialogue National n’aura donc pas accouché d’une souris comme certains ont vite fait de dire.