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samedi 7 août 2021

FACSO : les bénéficiaires de l’action Sociale de la Sonacam sont connus

 

Sissy Dipoko

Lancée le 16 juillet 2021 en présence du PCA de la Sonacam l’artiste Ateh Bazore, le FACSO vient de publier une liste de ses premiers bénéficiaires. 40 artistes bénéficient par la signature de la présidente Elonlongué Mbango Catherine, connue sous le célèbre nom d’artiste Sissy Dipoko, de la première action d’aide sociale du FACSO.

Le FACSO est une commission prévue dans les statuts adoptés lors de la dernière assemblée générale de la Sonacam qui a connu la mise en place des nouveaux statuts de cet OGC dédié aux artistes musiciens. La nouvelle équipe qui a remplacé celle qui était présidée par l’artiste Sam Fan Thomas peut se vanter d’avoir réussi le pari de mettre sur pieds en 6 mois seulement les organes essentiels de sa gestion : le directorat général de l’entreprise, le FACSO, toutes les commissions statutaires et des ad hoc. Moins de 7 mois seulement après l’élection de son nouveau PCA, A peine un mois seulement après la première répartition au titre de paiements des Droits d’auteur pour le mois de juin, une première vague de 40 artistes musiciens membres de cet OGC vont bénéficier d’un outil qui a essentiellement pour objectif le bien-être de l’artiste musicien, et donc par ricochet celui de l’art musical. Le FACSO devra normalement à l’avenir faire oublier les cotisations maladie sur Whatsapp et des appels d’aide ou au secours avilissants pour sauver la vie ou le projet d’un artiste en difficultés de production, malade ou mort.

Le Communiqué de la Présidente du FACSO

Le communiqué N° 001 de la Présidente annonce que cette première répartition du Fonds d’Aide Culturelle et Sociale de la Sonacam bénéficie exclusivement aux artistes ayant demandé un appui social, « Les dossiers relatifs à l’animation culturelle seront examinés ultérieurement ».

« A la suite de sa deuxième session tenue le 16 juillet 202l à Yaoundé et portant sur examen des dossiers d’assistance sociale reçus dans un contexte de conjoncture difficile lié à la pandémie du Coronavirus. En ma qualité de présidente du FACSO, je viens ce jour, 26 juillet 2021, publier la liste des artistes dont les demandes d’appui à l’Action sociale ont retenu l’attention de la commission. Compte tenu de la procédure de structuration de cette commission, et considérant le nombre élevé des cas d’urgences sanitaires, seuls ont été retenus au cours de cette deuxième session les dossiers de demande d’assistance sociale. Les dossiers relatifs à l’animation culturelle seront examinés ultérieurement et nous ne manquerons pas de les publier le moment venu. Les bénéficiaires de cette première action du FASCO sont priés de se présenter à la direction générale de la Sonacam, ou à ses agences régionales munis de leurs CNI (Carte Nationale d’Identité) et de leurs attestation d’adhésion à la Nouvelle Sonacam dès le jeudi 29 juillet 2021 pour percevoir leur dû ».

Conditions pour être éligible à l’aide médicale FACSO

« À tous ceux qui n’ont pas encore déposé leur dossier d’aide médicale, vous avez encore la journée d’aujourd’hui pour le faire au siège de la Sonacam. Le dossier est composé de :

1- Une demande d’aide adressée à la Présidente du FACSO

2- La copie de la CI 3- La copie de la carte d’Artiste ou attestation certifiant votre adhésion à la Sonacam », a publié Sissy Dipoko, la Présidente du FACSO à l’annonce de la deuxième session de la Commission qu’elle préside. VOIR LA LISTE ICI

Vaccins contre le Covid-19 : le cycle menstruel de la femme potentiellement en danger

 
Injection vaccin contre le Covid-19

Depuis quelques semaines déjà l’on note ici et là dans le monde des voix de femmes qui s’élèvent, accusant la prise des vaccins contre le Covid-19 de troubler leur cycle menstruel. Et lorsque ces derniers arrivent, ils ont une ou deux semaines d’avance ou de retard. En plus, c’est avec un débit beaucoup plus abondant que d’habitude. Dans le point de surveillance des vaccins contre le Covid-19 sur la période allant du 16 au 22 juillet de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) de la France, ces inquiétudes concerneraient les vaccins Pfizer (Comirnaty) et Moderna (Spikevax). (Lire également cet article très utile sur le sujet).
226 cas de troubles menstruels enregistrés au 27 juillet 2021 par exemple sur 6,5 millions d’injections du vaccin Pfizer BionTech. Pour en savoir plus, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) de la France a lancé une étude ayant pour finalité d’établir le lien direct entre vaccination contre le Covid-19 et troubles menstruels. Les études n’ont rien révélé jusqu’ici. Selon l’ANSM, « en l’absence de bilan complémentaire pour la plupart des cas déclarés, il est difficile de déterminer précisément un rôle du vaccin dans la survenue de ces saignements menstruels ou génitaux ». Et de préciser qu’il s’agit d’« effets non graves » bien qu’« inattendus ».  Pour rassurer encore plus les femmes, déclare-t-elle que « Comme après toute vaccination, vous pouvez ne rien ressentir ou observer des effets secondaires (…) Ces effets sont désagréables mais ils ne sont pas graves et disparaissent spontanément après quelques jours ».
Les vaccins contre le Covid-19 restent des inconnus.
Mais toute fois face à l’inconnu, la question de la fertilité se pose avec acuité dans ces inconnus des effets des vaccins contre le Covid-19. L’ANSM a déclenché un « signal potentiel » en direction de l’OMS et des autorités sanitaires. En effet si les menstrues sont perturbées, si l’on ne maitrise pas totalement les effets négatifs à long terme  de ces vaccins contre le Covid-19, l’on ne peut savoir s’ils n’ont pas d’impact négatif sur la fertilité de l’homme et de la femme.

Calixthe Beyala met la jeunesse en garde contre « ces influenceuses qui risquent amener nos jeunes vers les dérives »

 

Calixthe Beyala

Calixthe Beyala est remontée contre les mauvaises pratiques des influenceuses. Dans une de ses nombreux publications sur Facebook, l’auteur de « C’est le soleil qui m’a brûlé », la célèbre écrivaine camerounaise Calixthe Beyala accuse les influenceuses en général et camerounaises en particulier de présenter à la jeunesse et à leur nombreux suiveurs dans les réseaux sociaux un visage blasant, loin du vrai qu’elles ont au cours de leur vie de chaque jour.

Depuis quelques temps au Cameroun, l’on ne vit plus que de buzz. On en avait certes avant, un tous les 6 mois, puis un  à chaque trimestre. Le Cameroun vient de franchir le cap de celui d’un par mois pour un à chaque nouvelle semaine. Ce ne sont plus les politiciens d’en avoir à faire seulement. C’est à présent au tour des personnalités publics de leur ravir la vedette avec des histoires de coucherie, d’orientations sexuelles, de circulation de sextapes ou plus récemment d’étalage de sa fausse vraie fortune sur la toile pour faire jaser qui a de ce temps. Les hommes et femmes connu(e)s ont vite compris comment exploiter le filon du buzz. Faire du bruit dans les réseaux sociaux rapporte plus que certains n’en pensent. Et c’est sur ce côté  que surfent depuis quelques années des personnes qui se sont autoproclamées ou pas personnes influentes de la société. Ce qui fait réagir Calixthe Beyala est sûrement le souci qu’elle a de donner un avertissement aux naïfs, ce que le Président Paul Biya appelé des « Follawers passifs »,  contre la dérive de certains visages connus de notre quotidien qui multiplient des messages d’argent facilement gagné tel celui jaillissant des portemonnaies magiques. L’on voit défiler depuis quelques temps des images des anniversaires à 500 millions de FCFA, des cadeaux de mariage à vous demander si nous sommes toujours dans un pays d’Afrique, des voitures de luxe offert en cadeau d’anniversaire aux enfants de moins de 4 ans. Tout ceci en se donnant pour model à une jeunesse qui se demande quand et comment celles-ci ont obtenu tout cela sans travail connu que celui des publications d’images sur les réseaux sociaux et de quelques passages à la télé et dans les clips des artistes.

Que conseille Calixthe Beyala à la jeunesse contre les influenceuses ?

« Ces influenceuses qui risquent amener nos jeunes vers les dérives. On les voit ça et là, vanter leurs vies de richesses et d’abondances dans les réseaux sociaux. Elles ne voyagent qu’en First, ne dînent qu’au Fouquet’s, ne s’habillent qu’en Prada ou Hermès, du moins le font-elles croire. Leurs moult compagnons leur offrent des 4/4 à dix milles chevaux, ultra chics et perfectionnés, des sacs Dior en Croco pour leurs pauvres anniversaires, du moins, le racontent-elles sur leurs comptes Facebook et autres Instagram, images à l’appui.

Leurs amants titulaires leur offrent les millions de CFA par mois et voire plus ; elles se font filmer dans les villas et suites des hôtels de luxe pour étaler leur réussite. Et elles ont des followers ! Des millions des jeunes filles suivent leurs si magnifiques vies en salivant d’envie, rêvassant de devenir elles aussi des stars du vide, ignorant que ces influenceuses vendent du vent, que personne ne gagne autant d’argent sans travailler. Et les voilà, véritables fléaux pour nos jeunes gens qui vont oublier sous leur influence, l’importance du travail, des études et du devoir bien accompli seuls garants d’un bon destin l convient de le dire : ces influenceuses sont dangereuses pour l’équilibre de jeunes filles fragiles qui auraient – sans la présence de ces influenceuses, – étudié, rencontré un compagnon normal avec qui elles auraient bâti une belle vie dans un univers réel ! Et nos jeunes filles oublieuses de la réalité face à la déferlante du faux charrié par nos influenceuses, se laissent happer dans cet univers cybernétique si factice. Oui, dans la vraie vie, – en dehors de quelques milliardaires – personne n’offre autant de luxe à une femme. Les hommes et les femmes travaillent dur pour gagner leur pitance, pour se construire une maison et élever leurs enfants. Dans la vraie vie en dehors d’enfants d’ultra riches, personne n’offre des voitures supersoniques à son fils pour son anniversaire… Dans la vraie vie, les vrais riches cachent l’étendue de leurs richesses. Les influenceuses vous veulent du mal, pour la vraie vie. » 

mercredi 23 octobre 2019

Le Trésor public camerounais va bientôt remplacer les banques dans les paiements des agents publics

Les cartes du Trésor public octroyant la possibilité à l'agent public de l'Etat de retirer son salaire seront bientôt en circulation au Cameroun. La réflexion contre le pillage de la fortune publique ouvrira « dans un proche avenir » une autre voie royale pour la santé financière de notre économie. Dans son souci d’assainir son fichier solde de l’Etat, le Cameroun a mis en place des programmes de dématérialisation de ses opérations financières, plus ou moins ambitieuses.

 On est passé depuis par les opérations ANTILOPE, SIGIPES 1 et 2, Comptage physique du personnel de l’Etat, Virement bancaire individualisé. Le COPPE a permis l’économie budgétaire de 30 milliards de FCFA par an, le comptage physique du personnel de l’Etat qui aurait permis, au dire du gouvernement camerounais, de la maîtrise de la masse salariale de l’Etat. Après le COPPE est venu le Systac, le système de télé-compensation en Afrique centrale, qui a mis fin au système de virement bancaire groupé. A partir de ce mois d’octobre 2019, le bon de caisse, cet imprimé qui était fabriqué en France disparaît au profit du paiement bancaire par la biométrie. Une économie de 320 millions de FCFA par mois. Devant la presse ce 21 octobre, le Directeur de la comptabilité publique au ministère des Finances, Achille Nestor Basahag, dévoile une autre mutation dans la lutte. Le trésor public camerounais va agir comme une banque à travers l’introduction des cartes pour la perception des salaires des fonctionnaires.

Un Trésor public stratégique

« Il n’est pas impossible que dans un proche avenir, nous puissions désormais charger les salaires des agents dans leur carte avec des terminaux installés à différents postes comptables du Trésor. C’est la cible vers laquelle nous sommes en train de cheminer. Elle sera dématérialisée par l’introduction de la monétique comme moyen de paiement des salariés de l’État ».

Ce qui suppose que le Cameroun cessera bientôt de payer ses fonctionnaires dans  ... https://www.saimondy.net/2019/10/22/le-tresor-public-du-cameroun-se-prepare-deja-a-remplacer-les-banques-classiques/

Les Etats-Unis sont perdants dans le Grand Dialogue National du Cameroun


La tenue du Grand Dialogue National (GDN) est applaudie par la majorité des observateurs et demandeurs d’une causerie entre Camerounais. En attendant l’implémentation des recommandations par l’exécutif. Des étrangers qui partout se défendent ne pas avoir intérêt dans cette crise sociopolitique, appellent pourtant à un nouveau dialogue national inclusif. Le premier dialogue semble ne pas leur avoir offert le Cameroun à croquer. Le GDN a eu lieu du 30 novembre au 4 octobre 2019. Les fils et filles du pays de Douala Manga Bell se sont parlés et se sont écoutés sous la présidence du Premier ministre Dion Nguté, la seconde personnalité de l’Etat. Il s’est appuyé sur le discours initiateur du 10 novembre du Président Paul Biya. Des recommandations y ont été faites pour un Cameroun apaisé et moderne. La teneur des débats et la levée du tabou autour du Fédéralisme ont été salués. Les élus du peuple, certains leaders politiques, sociaux, régionaux, villageois, des séparatistes et fédéralistes y ont pris part.

On pourrait cependant regretter l’absence de certains financiers et leaders en prison. Mais on sait que ces derniers ont eu les leurs dans la salle. Depuis la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, des mots d’ordre venant d’eux sont sur la place publique. Le but du Grand Dialogue National reste la pacification des deux territoires anciennement sous tutelle britannique qui se présentent plus ou moins séparatistes ou fédéraliste, mais beaucoup plus autonomistes. L’Article 62 de la Constitution du Cameroun a semblé être la fumée blanche à la colline de Nkol Nyada, au Palais des Congrès. « La décentralisation » est la voie, entend-on dire. Pourtant, quelques officiels des Etats-Unis et de l’Union européenne ont pris sur eux de faire du Grand Dialogue National un non-événement. Seulement en politique, tout comme en diplomatie, il n’y a pas d’action sans intérêt.

Un morceau du Cameroun national à tous les prix

La réciprocité n’occasionnerait-elle pas un incident diplomatique ? Les Etats-Unis ou pour ne pas créer d’amalgame, quelques personnalités américaines, conscientes de n’avoir pas réussi à imposer au Président Paul Biya la destination qu’elles avaient tracée, se battent comme diables pour vendre aux Camerounais leur Plan : il faut absolument que le Cameroun ait son Marcoussis ivoirien. Il faut que le Président soit face à face aux rebelles. Il faut que la division du Cameroun soit le seul sujet à l’ordre du jour, au moins le partage des postes de souveraineté. Tout semble à présent être une option. Y compris l’enterrement des personnes vivantes et le meurtre de Florence Ayafor, cette femme décapitée par les séparatistes et dont la vidéo publiée le 5 octobre a levé le poil de ceux qui sont encore restés Humains.

Encore plus d’horreur pour justifier l’inutilité de « leur Grand Dialogue National ». Un meurtre clairement commandité pour apprendre au monde et à l’international que ce n’est pas encore fini, que le pouvoir en place n’a pas discuté avec de bonnes personnes, qu’il faut deux parties et une médiation extérieure, sûrement américaine ou union européenne. La petite accalmie et l’essoufflement manifeste des velléités sécessionnistes ne doivent être tolérés. Mais de telles horreurs nous apprennent plutôt que le camp d’en face n’a pas d’argument juridique favorable. On est simplement en face de terroristes qui ont fini par comprendre que le combat est long, stratégique et le complot presque toujours voué à l’échec. On ne soumet pas un peuple seulement par l’horreur. Voici pourquoi la suspension de Facebook dans ces régions avaient fait un buzz mondial, tout comme la loi sur le terrorisme est combattue par cette même communauté internationale du crime organisée.

Les origines nationales contre les identités coloniales

Ce qui se joue au Cameroun est une savante manipulation qui mènerait le Cameroun au chaos si le coup d’arrêt ne vient à temps. Peu importe le dialogue ou toute autre offre du Président Paul Biya, les séparatistes ne reculeront pas tant qu’ils n’auront réussi à offrir un bout du Cameroun à leurs financiers. Chaque fois qu’un problème sera résolu, un autre sera sur la table. C’est ainsi la logique du chaos lent. Le statut spécial semble pourtant être réconciliateur. Mais il n’offre pas un Etat à gouverner dans son domaine Affaires étrangères, militaire et souveraineté. Les financiers veulent quant à eux le sous-sol du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des terres arables, un domaine d’essai nucléaire, une source d’eau douce mais non une simple autonomie pour la « Communauté anglophone » qui reste le cadet de leur souci.

Les autorités traditionnelles du Sud-Ouest ont sonné le glas d’un Etat qui regrouperait leurs populations avec celles du Nord-Ouest. Pour ces autorités, le Sud-Ouest est Sawa, alors que le Nord-Ouest est Grassfield (Ouest, Noun et Nord-Ouest). Ils se disent Camerounais de la République du Cameroun. Et c’est ici que les origines prennent à contre-pied les identités coloniales. Et c’est aussi ici que l’on comprendrait le rapprochement de ces partis politiques  qui se font du Mercatos en bons amis. La crise sociopolitique au Cameroun est aussi identitaire. Malheureusement au détriment de la République. Le besoin d’autonomie, la soif du pouvoir et des ambitions démesurées pourraient-ils un jour expliquer le choix que certains ont fait de pactiser avec des étrangers pour fragiliser et découper une fois de plus l’antre de la mère patrie ? L’histoire nous en dira surement mot un jour.

https://www.saimondy.net/2019/10/16/pourquoi-faire-du-grand-dialogue-national-un-non-evenement-marquant/

mercredi 9 octobre 2019

Conférences-débats sur la réformes du Franc CFA à Paris dès le 14 octobre

Pour parler du Franc CFA, la monnaie utilisée dans 14 pays d’Afrique, il faut être à Science Po Paris le 14 octobre prochain. Quelle incongruité ! Face à l’économiste Togolais Kako Nubukpo anti-Franc CFA, le Franco-Béninois Lionel Nzinzou pour qui cette monnaie coloniale est une chance pour l’Afrique en 2019. En somme, la France, au travers du Conseil Présidentiel Pour l’Afrique (CPA) mis sur pied par Emmanuel Macron en 2017, va offrir en spectacle les enfants d’un même continent qui vont s’étriper à son autel des sacrifices. L’un défendra les intérêts de sa mère patrie, l’autre les intérêts de son maître en Afrique. Des voix panafricaines se lèvent pour dénoncer le masochisme paternaliste de la France. Elles disent ne pas demander à la France une réforme, mais la fin de l’existence de cette « monnaie coloniale ».

L’influence de la France a baissé en Afrique. Elle n’y occupe plus que la 5ème place dans les affaires. L’Allemagne, la Chine, l’Inde et la Turquie l’ont relégué en classe inférieure. Mais beaucoup plus, c’est son arrogance qui lui a donné des œillets. Elle n’y avait cessé d’agir comme en terrain conquis. Conscient du réveil du plus vaste et potentiellement le plus riche continent au monde, Emmanuel Macron a vite fait de créer un cabinet pour le conseiller sur les Affaires africaines. Pour se départir de la sémantique « Monsieur Afrique de l’Elysée », il l’a nommé Conseil Présidentiel pour l’Afrique (CPA). Une nouvelle France-Afrique (Françafrique 2.0. Elle est composé de franco-Africains. A sa tête, un coordonnateur, le Béninois Wilfrid Lauriano do Rego. C’est ce Conseil qui, face à la perte d’influence politique et économique de la France sur le continent, l’a conseillé de multiplier les actions et les discours en faveur de l’Afrique et de sa diaspora.

Sauver le Franc CFA pour quel intérêt ?

On a connu le 27 août 2019 sa rencontre avec 400 Français d’origine africaine qualifiés pompeusement de « diaspora africaine ». Ce conseil a façonné son discours à la Conférence des ambassadeurs à l’Élysée. On y a vu Emmanuel Macron insister sur le fait que les stratégies françaises doivent désormais se « concevoir avec nos partenaires africains » et être portées « avec eux et pour eux ». Macron a expliqué aux représentants de la diplomatie française qu’ « une relation avec l’Afrique basée sur un sentiment ou parfois des réalités d’asymétrie » n’était plus d’actualité. Une lapalissade énoncée en mondovision par le Président de la France résume tout : « Nous sommes en train de vivre la fin de l’hégémonie occidentale sur le monde ».

Commencent-ils enfin à comprendre ? Pour Jean-Claude Félix-Tchicaya, chercheur pour l’Institut de prospective et sécurité en Europe (IPSE), « Emmanuel Macron renouvelle les visions et on sent que son discours à Ouagadougou a évolué. Mais il faut que les paroles soient suivies d’actes ». La CPA ou la boîte à idées de Macron vient de le conseiller des débats autour de la réforme du Franc CFA. Alors que les enfants du continent futur du monde réfléchissent sur leur avenir monétaire, la France, tout comme Agrippine, s’agrippe au pouvoir et refuse de lâcher la source de son rayonnement. On sait ce qui était arrivé à celle qui voulait diriger Rome au moyen de son fils Néron. Pour ne pas se poser de vraies questions, Lionel Zinsou, économiste Franco-Béninois et ancien ministre du Bénin, membre du premier cercle d’Emmanuel Macron, tente de nous faire avaler la couleuvre. Pour lui, le Président Macron veut « changer les codes, balancer les clichés pour ne plus vivre avec les oripeaux du colonialisme, du néocolonialisme ou de l’anticolonialisme.

La poudre de perlimpinpin

Il faut cesser d’être dans un rapport hégémonique vis-à-vis de l’Afrique. C’est complètement dépassé ». Que du réchauffé ! Pour lui répondre, nos regards se sont tournés vers les aspirations des Africains pour qui, la réforme n’est que de la « poudre de perlimpinpin ». On ne réforme par ce qui est mort ou dont on a en horreur l’existence. Dans sa logique d’organiser une série de débats afin de recueillir des propositions de réforme du Franc CFA, le Conseil Présidentiel pour l’Afrique de Emmanuel Macron, aurait auditionné à huis clos dans les locaux de l’Agence Française de Développement (AFD), à Paris, l’économiste togolais Kako Nubukpo, selon le site du journal Jeune Afrique. Son nom est cité parmi ceux qui ont jeté la monnaie Franc CFA au feu. Pour ce dernier, comme pour la majorité des Africains en ce jour, le Franc CFA est une monnaie de « servitude ».

Le 14 octobre, la CPA sera donc à Science Po Paris pour la première conférence-débat sur la réforme du Franc CFA. On ne cessera jamais de se poser la question à savoir pourquoi celui qui jure n’avoir aucun intérêt dans cette monnaie fait-il autant pour qu’elle ne lui échappe pas. Mais aussi comment et pourquoi elle réussit à faire des débats sur la réforme d’une monnaie étrangère et dont elle nie publiquement la propriété. Si cela se passe en France à chaque fois, alors le Franc CFA est-il la monnaie des pays d’Afrique francophone ? Ainsi, tout porte à croire que le schéma colonial, celui de la servitude monétaire et du nazisme monétaire n’a jamais cessé dans les rapports entre la France et ses anciennes colonies ou Etats sous tutelle.