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vendredi 28 août 2020

Le plan Cameroun dans la Casa de Papel par le Professeur

mercredi 23 octobre 2019

Les Etats-Unis sont perdants dans le Grand Dialogue National du Cameroun


La tenue du Grand Dialogue National (GDN) est applaudie par la majorité des observateurs et demandeurs d’une causerie entre Camerounais. En attendant l’implémentation des recommandations par l’exécutif. Des étrangers qui partout se défendent ne pas avoir intérêt dans cette crise sociopolitique, appellent pourtant à un nouveau dialogue national inclusif. Le premier dialogue semble ne pas leur avoir offert le Cameroun à croquer. Le GDN a eu lieu du 30 novembre au 4 octobre 2019. Les fils et filles du pays de Douala Manga Bell se sont parlés et se sont écoutés sous la présidence du Premier ministre Dion Nguté, la seconde personnalité de l’Etat. Il s’est appuyé sur le discours initiateur du 10 novembre du Président Paul Biya. Des recommandations y ont été faites pour un Cameroun apaisé et moderne. La teneur des débats et la levée du tabou autour du Fédéralisme ont été salués. Les élus du peuple, certains leaders politiques, sociaux, régionaux, villageois, des séparatistes et fédéralistes y ont pris part.

On pourrait cependant regretter l’absence de certains financiers et leaders en prison. Mais on sait que ces derniers ont eu les leurs dans la salle. Depuis la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, des mots d’ordre venant d’eux sont sur la place publique. Le but du Grand Dialogue National reste la pacification des deux territoires anciennement sous tutelle britannique qui se présentent plus ou moins séparatistes ou fédéraliste, mais beaucoup plus autonomistes. L’Article 62 de la Constitution du Cameroun a semblé être la fumée blanche à la colline de Nkol Nyada, au Palais des Congrès. « La décentralisation » est la voie, entend-on dire. Pourtant, quelques officiels des Etats-Unis et de l’Union européenne ont pris sur eux de faire du Grand Dialogue National un non-événement. Seulement en politique, tout comme en diplomatie, il n’y a pas d’action sans intérêt.

Un morceau du Cameroun national à tous les prix

La réciprocité n’occasionnerait-elle pas un incident diplomatique ? Les Etats-Unis ou pour ne pas créer d’amalgame, quelques personnalités américaines, conscientes de n’avoir pas réussi à imposer au Président Paul Biya la destination qu’elles avaient tracée, se battent comme diables pour vendre aux Camerounais leur Plan : il faut absolument que le Cameroun ait son Marcoussis ivoirien. Il faut que le Président soit face à face aux rebelles. Il faut que la division du Cameroun soit le seul sujet à l’ordre du jour, au moins le partage des postes de souveraineté. Tout semble à présent être une option. Y compris l’enterrement des personnes vivantes et le meurtre de Florence Ayafor, cette femme décapitée par les séparatistes et dont la vidéo publiée le 5 octobre a levé le poil de ceux qui sont encore restés Humains.

Encore plus d’horreur pour justifier l’inutilité de « leur Grand Dialogue National ». Un meurtre clairement commandité pour apprendre au monde et à l’international que ce n’est pas encore fini, que le pouvoir en place n’a pas discuté avec de bonnes personnes, qu’il faut deux parties et une médiation extérieure, sûrement américaine ou union européenne. La petite accalmie et l’essoufflement manifeste des velléités sécessionnistes ne doivent être tolérés. Mais de telles horreurs nous apprennent plutôt que le camp d’en face n’a pas d’argument juridique favorable. On est simplement en face de terroristes qui ont fini par comprendre que le combat est long, stratégique et le complot presque toujours voué à l’échec. On ne soumet pas un peuple seulement par l’horreur. Voici pourquoi la suspension de Facebook dans ces régions avaient fait un buzz mondial, tout comme la loi sur le terrorisme est combattue par cette même communauté internationale du crime organisée.

Les origines nationales contre les identités coloniales

Ce qui se joue au Cameroun est une savante manipulation qui mènerait le Cameroun au chaos si le coup d’arrêt ne vient à temps. Peu importe le dialogue ou toute autre offre du Président Paul Biya, les séparatistes ne reculeront pas tant qu’ils n’auront réussi à offrir un bout du Cameroun à leurs financiers. Chaque fois qu’un problème sera résolu, un autre sera sur la table. C’est ainsi la logique du chaos lent. Le statut spécial semble pourtant être réconciliateur. Mais il n’offre pas un Etat à gouverner dans son domaine Affaires étrangères, militaire et souveraineté. Les financiers veulent quant à eux le sous-sol du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des terres arables, un domaine d’essai nucléaire, une source d’eau douce mais non une simple autonomie pour la « Communauté anglophone » qui reste le cadet de leur souci.

Les autorités traditionnelles du Sud-Ouest ont sonné le glas d’un Etat qui regrouperait leurs populations avec celles du Nord-Ouest. Pour ces autorités, le Sud-Ouest est Sawa, alors que le Nord-Ouest est Grassfield (Ouest, Noun et Nord-Ouest). Ils se disent Camerounais de la République du Cameroun. Et c’est ici que les origines prennent à contre-pied les identités coloniales. Et c’est aussi ici que l’on comprendrait le rapprochement de ces partis politiques  qui se font du Mercatos en bons amis. La crise sociopolitique au Cameroun est aussi identitaire. Malheureusement au détriment de la République. Le besoin d’autonomie, la soif du pouvoir et des ambitions démesurées pourraient-ils un jour expliquer le choix que certains ont fait de pactiser avec des étrangers pour fragiliser et découper une fois de plus l’antre de la mère patrie ? L’histoire nous en dira surement mot un jour.

https://www.saimondy.net/2019/10/16/pourquoi-faire-du-grand-dialogue-national-un-non-evenement-marquant/

lundi 7 octobre 2019

Le statut spécial ne peut être le privilège des seules régions dites anglophones

Activer l’Article 62 au Cameroun ne peut tenir qu’avec la reconnaissance de plus d’une spécificité camerounaise. Il ne peut pas seulement s’appliquer aux seules régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Est-il besoin d’un statut spécial si tout le monde peut bénéficier de ce qu’on met dans « statut spécial ». Le Fédéralisme, le Cameroun en a discuté au Grand Dialogue National. Il est clair à présent que cette forme de l’Etat n’est pas pour le Cameroun. « 1 tiens vaux mieux que 2 tu l’auras », comme dit le dicton. Le statut spécial pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest a été l’une des grandes recommandations de ce Grand Dialogue National du Cameroun. Le verre a donc été vidé de moitié, mais pour quels lendemains ? 

Le retour aux sources et le besoin d’autonomie sont prononcés pour toutes les régions. Le constituant l’avait compris en mettant l’Article 62 dans la Constitution. Les maires et les élus du peuple veulent plus d’autonomie. Ce qu’ils veulent en fait, c’est les moyens pour gérer au nom des populations les affaires de leur commune ou arrondissement. Un « indirect rule » comme cette partie du pays en a connu alors que le Cameroun était encore sous tutelle franco-britannique. Les débats ont été houleux entre les fédéralistes et les unitaires.

Le Président Paul Biya, le chef de l’Etat du Cameroun, prendra sûrement de grandes résolutions qui contenteront le plus grand nombre. Il avait dit dans son discours de fin d’année passée que son nouveau septennat sera de grandes mutations. De grands bouleversements en attentes donc, comme nous l’avions prévu dans notre article d’avant son discours historique du 10 septembre 2019. Il est bon de se rappeler que le but n’est pas d’avoir un statut spécial, mais de vivre beaucoup plus heureux et libre.

Que dit l’Article 62 de la Constitution

Loi N° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin 1972 modifiée et complétée par la loi N° 2008/001 du 14 avril 2008 de la Constitution du Cameroun présente à son TITRE X (des collectivités territoriales décentralisées), et à son Article 62 – (1) : « Le régime général ci-dessus s’applique à toutes les Régions. (2) Sans préjudices des dispositions prévues au présent titre, peut tenir compte des spécificités de certaines Régions dans leur organisation et leur fonctionnement ». Et c’est sur cet article 62 que ce sont basés les contradicteurs des fédéralistes pour ôter le verrou de la position du « Fédéralisme ou rien ».

La question qui brûle toutes les lèvres est celle de savoir ce qu’on met dans le statut spécial que les élites de ces deux régions ont obtenu. Dans la recommandation, « le rétablissement d’une chambre traditionnelle … l’élection des gouverneurs locaux … » est évoqué. Qui pourrait être contre de telles nouvelles mesures ? Il n’est pas besoin d’être du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour savoir que le droit jacobin, dans son dirigisme et centralisme a fini par faire de nos chefs traditionnels des larbins dans l’administration des populations. Et que dire des Gouverneurs, des Préfets, tous ces hauts commis de l’Etat, y compris les Délégué de Gouvernement qui ont mis sous leurs aisselles les élus du peuple. Les populations étouffées n’en veulent plus. Qu’on soit au Nord, au Sud, à l’Ouest ou à l’Est du Cameroun. Le Grand Dialogue National n’aura donc pas accouché d’une souris comme certains ont vite fait de dire.